Appel Bachar El Assad veut réactiver des négociations interrompues depuis 2000. La Syrie a lancé, hier mercredi, un nouvel appel à la paix avec Israël, sans conditions préalables, à l'occasion de la visite du coordinateur de l'ONU pour la paix au Proche-Orient. Le président syrien Bachar al-Assad «m'a affirmé aujourd'hui (mercredi) qu'il tendait la main à son homologue israélien et qu'il était prêt à aller à la table (des négociations) sans conditions», a déclaré le représentant de l'ONU. En réplique, le président israélien Moshé Katzav, dont les pouvoirs sont surtout protocolaires, a appelé dans une interview publiée ce jeudi à répondre à l'appel de la Syrie pour l'ouverture de négociations de paix. «Il est important et de notre intérêt de vérifier les intentions du président Bachar Al Assad pour savoir s'il veut vraiment faire la paix avec nous», a affirmé le président au quotidien Maariv. «Depuis 1948 (date de la création de l'Etat d'Israël) nous proclamons que nous sommes disposés à négocier avec tout dirigeant arabe qui souhaite venir au-devant d'Israël et mener des discussions de paix. Je pense que cette attitude s'applique au président Assad», a ajouté le président Katzav. «Le simple fait d'avoir des contacts, même s'ils ne débouchent pas sur des résultats positifs, aurait une grande importance. Il faut vérifier ses intentions sur ses actes», a ajouté le président Katzav. En janvier, le président Katzav avait invité le président syrien à venir à Jérusalem et proposé des négociations de paix «secrètes ou publiques, n'importe où et sans conditions préalables». Le ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, a, pour sa part, rejeté ce jeudi une nouvelle fois à la radio publique, l'ouverture de Damas en exigeant que la Syrie «ferme d'abord les quartiers généraux des organisations terroristes qui se trouvent à Damas», en référence aux mouvements radicaux palestiniens comme le Hamas ou le Jihad islamique. L'ancien Premier ministre Ehud Barak, candidat à la direction du parti travailliste, la plus importante formation de l'opposition, a estimé comme le président Katzav qu'il fallait «vérifier le sérieux des déclarations syriennes».