Nouveauté Ce produit lithique est très prisé par des particuliers qui l?utilisent comme élément de décoration des façades de leur habitation ou des devantures de leurs locaux commerciaux. Pour faire «in» en offrant à la vue l?ouvrage le plus distingué, des propriétaires de maisons cossues, se comptant généralement parmi les immigrés, rivalisent d?ingéniosité pour réussir la plus belle et la plus fantaisiste décoration, en recourant à ce noble matériau. Du coup, cette émulation a entraîné la relance du métier de la taille de la pierre, se pratiquant avec un outillage simple : un marteau et un burin. Les tailleurs de pierre se rencontrent à travers tout le territoire de la wilaya, mais ils sont en plus grand nombre au niveau des localités d?Azazga, d?Ifigha, de Bouzguène et de Yakouren, disposant de grands gisements de roches calcaires, très friables et se prêtant facilement à leur façonnage. Hiver comme été, il est loisible de les voir, au bord de la route, s?échiner à découper et à polir cette matière minérale pour obtenir diverses formes géométriques, symétriques et agencées. Le sentiment du travail bien fait, matérialisé par la dimension esthétique conférée à la pierre, compense grandement les affres de ce pénible métier. Sur l?axe routier reliant Fréha à Bouzguène, il existe quatre sites de taille de la pierre, dont l?un est situé au lieu dit Ouarkik, dans la commune de Fréha. Il est géré par un privé employant neuf tailleurs ayant appris ce métier sur le tas, comme c?est le cas du jeune Khalef du village de Rabta (Azazga) qui y travaille depuis quatre ans. La pierre brute, non dégrossie, est acheminée sur ce lieu par le propriétaire de ce site à partir des carrières des villages de Tabburt et de Moknea de la commune d?Ifigha et de Tamlihth (Yakouren) pour y être traitée par des mains expertes qui transforment cette vulgaire matière inerte en de jolies pièces d?ornement architectural, en cheminées et sépultures. Selon ces carriers, chaque tailleur produit quotidiennement une moyenne de 1,5 m2. Le prix varie entre 1 400 et 1 800 DA l?unité considérée, en fonction de la forme et de la couleur de la pierre. Il existe une palette de nuances, dont le blanc kaolin, le rouge indigo et le noir, couleur du schiste de l?ardoise. La renommée du produit a dépassé les frontières de la wilaya, pour être sollicité par des usagers venant d?Alger, de Sétif, de Jijel et même d?Oran, assure-t-on. La poudre résultant de la casse de la pierre calcaire est récupérée, ont indiqué des tailleurs, pour être utilisée, après mélange avec du ciment blanc, pour le crépissage des murs, qui sont tracés de formes géométriques pour donner l?illusion que ces constructions ont été érigées avec de la pierre.