Le Thé d?Ania, un film du réalisateur et journaliste algérien Saïd Ould Khalifa, adapté d?une nouvelle de Amine Zaoui, a obtenu samedi soir le «prix spécial du jury» du 8e festival biennal du film méditerranéen de Bruxelles. Le jury, par ce deuxième prix du festival, a voulu ainsi rendre hommage à la résistance des intellectuels contre l?obscurantisme et le terrorisme, cette catégorie de la population qui est parfois en «étrangère dans son propre pays». De son côté, M. Ould Khalifa a déclaré sobrement qu?il avait souhaité, à travers ce long-métrage d?où il avait banni toute image de «sang et de voile», raconter «une histoire d?amour pour lutter contre l?oubli». Le Grand Prix du jury, la plus haute distinction du festival du film méditerranéen de Bruxelles, a été attribué au Marocain Amed Asli, pour son film A Casablanca, les anges ne volent pas, choisi parmi onze longs-métrages de fiction. Ces films, représentatifs de la production des pays de la Méditerranée, ont un dénominateur commun celui d'accorder toute l'attention à l?individu qui se trouve pris dans les vicissitudes de l?époque : la guerre et ses conséquences, la solitude, le combat pour la survie, l?exil, le passage de l?adolescence à l?âge adulte. Aux rires et larmes s?entremêle un cinéma, selon les promoteurs du festival, «sans effets spéciaux ni de la poudre aux yeux».