La privatisation des entreprises publiques est intervenue à la suite de l?ordonnance de 1995 modifiée par celle de 1997. Depuis, les entreprises éligibles à la privatisation font l?objet de polémique. D?une part, l?Etat veut se désengager de certains secteurs dits «non stratégiques» et, d?autre part, les travailleurs disent ne pas comprendre cette politique de privatisation. En outre, pour bon nombre d?entreprises privatisables, le processus est gelé faute de soumissionnaires. Elles restent cependant éligibles à la privatisation. En effet, pour les responsables, la privatisation est incontournable. Elle ne concerne pas seulement les entreprises déficitaires, puisque des entreprises «bien portantes» sont privatisables. L?année 2005 pourrait voir certaines de ces entreprises entamer leur processus de privatisation et d?autres le relancer. C?est le cas de l?Entreprise de conditionnement et de torréfaction du Centre. Toutefois, des entreprises dites stratégiques font l?objet de polémique, car leur cas est «particulier». La Snvi en est un exemple. Il faut savoir que ces entreprises suscitent des convoitises et trouvent, par conséquent, facilement des soumissionnaires tels que Renault. Pour l?actuel Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, «il est vain d?aspirer à l?ouverture sur le marché mondial avec des entreprises encore sous domination de l?Etat ou de l?administration». Les plus hostiles à la privatisation estiment, quant à eux, que «la privatisation des EPE est synonyme de bradage du patrimoine économique national». Enfin, les travailleurs, les premiers à en faire les frais (des milliers d?entre eux ont pris leur retraite anticipée, d?autres se sont retrouvés au chômage ou ont choisi le départ volontaire) sont mal ou pas du tout informés.