Un groupe de travail européen a publié, avant-hier, mardi, un rapport sur la traite des êtres humains en Europe qui touche 600 à 800 000 personnes, provenant généralement des anciens pays de l?Europe de l?Est (Roumanie, Bulgarie, Moldavie, Ukraine?) et du Nigeria. Selon le vice-président de la commission européenne chargé du secteur Justice, libertés, sécurité, Franco Frattini, la traite des êtres humains en Europe concerne de plus en plus des enfants. Une majorité des victimes de cet esclavagisme des temps modernes est composée de femmes âgées de 18 à 30 ans, et «parfois des jeunes filles et garçons de 12 à 14 ans». La traite des êtres humains concerne «tous les Etats membres de l?UE», le flux allant des nouveaux aux anciens pays de l?Union européenne. La traite des êtres humains en provenance du Nigeria s?effectue, elle, en direction notamment du Royaume-Uni et en Italie, précise le commissaire européen. Cette forme de «criminalité horrible» touche d?abord les groupes vulnérables, tels que les enfants et les femmes, qui sont vendus comme des marchandises et subissent des violences physiques et sexuelles, ainsi que les migrants qui sont à la merci d'organisations criminelles.