Le 21 novembre 2003, à 14 h, Hamid ouvre la porte de son domicile et tombe nez à nez avec un inconnu en compagnie de sa femme. Il est comme fou, le choc est trop grand pour lui. Le temps qu?il se rende à la cuisine et revienne avec un couteau, le compagnon de sa femme avait déjà escaladé le mur et s?était enfui. Il se rabat alors sur sa femme et la frappe aveuglément, avec rage, lui assénant sept coups de couteau à la poitrine avant de prendre la fuite. Gisant dans une mare de sang, Nabila n?est déjà plus de ce monde. La cavale de son meurtrier ne dure pas plus de 48 heures. Il est vite repéré et arrêté par les éléments de la police judiciaire. Inculpé d?homicide volontaire avec préméditation, Hamid ne change rien à sa déclaration devant le juge d?instruction. Il répète les mêmes phrases ne faisant aucun effort pour dissimuler la haine que lui inspirait sa femme. Lors de son procès au tribunal d?Alger le 17 janvier 2005, il ne cherche nullement à amadouer le jury et avoue ne pas regretter son geste. Hamid plaide certes coupable, mais dit avoir agi pour «laver son honneur». L?expertise médicale a établi que le jeune homme était en possession de toutes ses facultés mentales et qu?il ne présentait aucun déséquilibre au moment des faits. N?ayant pas d?avocat, le barreau lui en a désigné un d?office, mais ce dernier sera absent le jour du procès pour des raisons que nous ignorons. Hamid, selon le représentant du ministère public, ne peut bénéficier d?aucune circonstance atténuante, car outre son arrogance, il a eu des réactions inhumaines. Il relève, par ailleurs, que la préméditation existe et que l?homme ne regrette pas son crime abject sur sa femme. Pour toutes ces raisons, il requiert la peine capitale contre le meurtrier. Après les délibérations d?usage, le jury suit le procureur et condamne Hamid à la peine capitale.