40 lits de camps et 320 couvertures angora neuves, don du Samu d'Alger, meublent le grand hall du complexe Abderrahmane-Laâla pour activités de jeunes au Boulevard des Martyrs. Le hall comprend une partie où il y a des lits, une télévision (avec séparation en cas d?accueil de femmes et d?enfants ) ainsi qu?un chauffage de bain d'huile, et l?autre improvisée en salle à manger avec deux grandes tables entourées de plusieurs chaises. Le tout forme le nouveau camp spécial SDF ouvert samedi dernier avec une équipe d'une quinzaine d'éducateurs spécialisés bénévoles 24/24. Ceux-là ont déjà marqué leur présence lors du séisme de Boumerdès. Trois autres camps, à l?initiative de la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger, sous l'égide du wali d'Alger dans le cadre de la cellule de crise à la suite de la dernière vague de froid et les neiges, ont ouvert leurs portes à Hammamet, Staouéli et Dar El-Beïda. «Le Samu d'Alger, le Croissant-Rouge algérien, des bénévoles s?attellent à aider les SDF surtout par ce froid», déclare Nacerddine Messaoudi, directeur du complexe de jeunesse transformé en camp pour SDF au Boulevard des Martyrs. Au lendemain de l?ouverture de ce camp, le dimanche après-midi, une équipe, constituée, outre d?éducateurs, d?un médecin, d?un psychologue, d?un dentiste ramènent ces sans-abri. L'opération s?achèvera à minuit. «Le repas sera assuré chaque soir par le Samu d'Alger, le Croissant-Rouge a donné des pantalons car les SDF viennent trempés», explique M. Messaoudi. Le SDF peut, selon le directeur, rester pendant la journée surtout s'il fait froid ou il pleut, des cafés chauds leur seront servis. «Ce qui nous a encouragés c?est la réaction des responsables de notre circonscription qui nous ont proposé leur aide et exprimé leur soutien à cette opération», ajoute-t-il. Les habitants, selon le directeur, ont, eux aussi, collaboré en signalant les endroits où se trouvent les SDF. M. Messaoudi souhaite que ce type de camp soit maintenu après l'hiver en prévision de catastrophes ou d'autres intempéries. Il propose également la formation de groupes de secouristes au niveau de chaque commune, équipés de fourgons, de matériel nécessaire, de groupes électrogènes, de torches. «C'est grave qu?au XXe siècle on intervienne encore avec des bougies»