Russie : Tchétchénie L'élimination du leader indépendantiste, Aslan Maskhadov, qui incarnait l'aile modérée du séparatisme en Tchétchénie, est une décision prise «au plus haut niveau» du Kremlin, au risque de radicaliser le conflit, estimait, ce mercredi, la presse russe. Le Kremlin craignait que Maskhadov, qui avait «résolument rompu» avec le chef de guerre radical Chamil Bassaïev (auteur de prises d'otages et d'actes terroristes frappant des civils sur tout le territoire russe), avait déclaré une trêve et proposé de s'asseoir à la table des négociations, soit considéré par l'Occident «comme le leader d'un Sinn Féin tchétchène», écrit le quotidien libéral Izvestia, dans une allusion à l'aile politique de l'IRA, l'Armée républicaine irlandaise. USA : terrorisme Les Etats-Unis ont renouvelé, mardi, leurs conseils de prudence pour leurs ressortissants dans le monde entier face à la menace persistance d'attentats perpétrés en particulier par l'organisation terroriste Al-Qaîda ou des groupes affiliés. Le département d'Etat a renouvelé pour six mois un «avis de prudence mondial», précédemment mis à jour le 10 septembre 2004. Des avis de ce type sont régulièrement émis par les autorités américaines depuis les attentats du 11 septembre 2001. Le ministère américain des Affaires étrangères se déclare «profondément préoccupé par la menace continue d'attentats terroristes contre les intérêts et les citoyens américains à l'étranger», ainsi que par la possibilité de violentes manifestations antiaméricaines. Grande-Bretagne : législation Le ministre de l'Intérieur britannique, Charles Clarke, a annoncé d'importantes concessions, ce mercredi matin, pour tenter de sauver son projet de loi antiterroriste, totalement mis en pièces par la Chambre des lords. Le secrétaire au Home Office a notamment proposé, comme le demandaient les lords, que l'ensemble des nouvelles mesures du projet de loi antiterroriste soit décidé avec l'aval d'un magistrat. Bosnie : crimes de guerre La Bosnie inaugure, ce mercredi, son premier tribunal pour crimes de guerre, près de dix ans après la fin de la guerre de 1992-1995 marquée par les pires atrocités en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Douze ans après la création du TPI par l'ONU, le tribunal de Bosnie a été mis sur pied à Sarajevo pour que le TPI puisse fermer ses portes, comme prévu, en 2010. Fin 2004, Mme Del Ponte avait bouclé plus de dix ans d'enquête en émettant ses derniers actes d'accusation.