Résumé de la 7e partie Abgrall débuta sa traque de la vérité. Il diffusa un message évoquant la possibilité que Heaulme soit un tueur en série. Abgrall se rendit à la maison d?arrêt de Brest et demanda à Heaulme de lui expliquer son parcours. Ce dernier lui répondit simplement que 1989 avait été son «année noire»? parce qu?il n?avait pas supprimé le témoin de son crime, le «Gaulois» ! Il répéta que ça n?était «pas sa faute», qu?il avait eu «des pépins», mais qu?il avait changé. Abgrall lui demanda alors d?établir, par écrit, la liste des «pépins» qu?il avait eus. Heaulme établit une liste d?une quinzaine de «pépins» entre 1987 et 1991, admettant qu?il y en avait d?autres, mais qu?il avait «besoin de réfléchir». Abgrall lui demanda alors de lui citer toutes les villes qu?il avait visitées et appréciées, et nota tout. Quelques jours plus tard, il revint lui parler et Heaulme reprit sa discussion exactement là où il l?avait arrêtée. Il parla d?une femme qu?il avait vu être frappée à coups de poing et de pied par un homme en treillis en 1989. D?un manouche poignardé par un Arabe en 1990. De deux «gamins» qui lui avaient jeté des pierres, «dans l?Est», près d?un talus avec une voie de chemin de fer et qu?il avait vu morts près des wagons en repassant peu après. D?une jeune fille faisant du vélo à Bayonne et ayant sauté du haut d?une falaise en 1990? Utilisant l?ordinateur central de la gendarmerie, Abgrall tenta de relier les affaires, de découvrir des noms et des dates, mais n?obtint rien. Il s?aperçut que les affaires traitées par la police ne figuraient pas forcément dans les bases de données de la gendarmerie, surtout les faits les plus anciens. Le gendarme utilisa donc un téléphone et un crayon et contacta de nouveau ses collègues enquêteurs. Il apprit que ces agressions ou ces meurtres avaient bien été commis, mais les dates et/ou les lieux ne correspondaient pas ; notamment l?histoire du manouche poignardé. Il découvrit, en revanche, que Heaulme était bien à Bayonne durant l?été 1990, au cours duquel une jeune fille avait été retrouvée morte au pied d?une falaise. Mais il ne trouva rien sur les deux enfants près de la voie ferrée. Abgrall pensa qu?il était possible que Heaulme mélangeât volontairement plusieurs histoires vécues afin d?éviter que le lien soit fait entre lui et d?autres affaires de meurtres. Il usait de stratagèmes alambiqués, de véritables rébus qu?il fallait décrypter. De nombreux enquêteurs vinrent interroger Heaulme eux-mêmes, avec plus ou moins de conviction et de bonheur. Heaulme griffonna des croquis précis et fit souvent preuve d?une mémoire surprenante. (à suivre...)