Dégâts Les malades sont pris de tremblements, craignent l?eau et créent une panique dans leur entourage. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière lance, cette semaine, une campagne d'information et de sensibilisation sur la rage, qui cause le décès d'une vingtaine de personnes par an sur les 40 à 50 000 victimes de morsures d'animaux domestiques ou pas. Le Dr Oulmane, sous-directeur chargé de la communication sociale au ministère, a insisté, dans ce contexte, sur les mesures à prendre en cas de morsure, notamment celle de «laver la partie du corps touchée à l'aide d'un chiffon propre avant la consultation rapide du médecin le plus proche», précisant que «le facteur temps est déterminant pour les victimes de morsures». Pour le Dr Oulmane, «un retard, dépassant une heure après la morsure sans consultation d'un médecin, peut conduire à une mort certaine de la victime». «Il n'existe pas de remède efficace ou de vaccin contre la rage déclarée et les malades atteints de rage ressentent une grande souffrance. Ils ont peur de l'eau, sont pris de tremblements et créent une grande panique dans leur entourage et leur famille», souligne le spécialiste. Il conseille aux victimes de morsures de «poursuivre les propriétaires des animaux incriminés, en exigeant d?eux le carnet de vaccination de leur chien et en soumettant ces derniers à l?examen d?un vétérinaire pour éviter à d'autres personnes le même sort». Le spécialiste rappelle que «la rage est une maladie contagieuse qui se transmet par la biais de morsure, de léchage par l'animal, de contact avec la plaie ou la salive rejetée par l'animal lors d'aboiement, notamment en direction des yeux». Il précise, par ailleurs, que le virus de la rage, qui se localise dans les glandes salivaires des animaux, se transmet à l'homme et à d'autres animaux par morsure, touchant les nerfs pour atteindre directement le cerveau, «ce qui conduit à la mort». La rage apparaît surtout au printemps, période de l'accouplement des animaux, c'est pourquoi le ministère de la Santé choisit cette saison pour lancer une opération de sensibilisation et de prévention contre cette maladie mortelle. A cet égard, le ministère, indique le Dr Oulmane, a mobilisé les différentes directions de la santé des wilayas, les services de santé et les médias pour la prévention de cette maladie, appelant les autorités locales, notamment les communes, à procéder à l'abattage des chiens errants.