Le tribunal criminel d?Alger a jugé, le 14 mars dernier, un groupe de trois malfaiteurs accusé de viol et de vol avec préméditation. Les faits remontent au ramadan 2003. Mohamed, originaire de Birkhadem où il gérait une petite boucherie, avait sympathisé avec Kamel qui avait l?habitude de lui rendre visite dans son magasin pour? tuer le temps. Kamel, radié du corps de la police pour mauvaise conduite, avait proposé une affaire à son ami boucher. Ce dernier, après quelques jours de réflexion, lui donne son accord et se propose de conclure dans la soirée du 27e jour du ramadan. Rendez-vous est pris, mais Kamel ne se manifestera pas puisqu?il avait d?autres desseins. Il devait juste s?assurer que le boucher ne quitterait pas son magasin. En compagnie de deux autres acolytes, il se rend à la maison du boucher où se trouvent sa femme et ses trois filles. Avec son arme, il fracture la serrure en tirant à deux reprises. Pénétrant dans la maison, il trouve une femme et ses filles apeurées. Pour faire cesser leurs cris qui pouvaient alerter les voisins, Kamel fait usage de son arme pour tirer 2 autres coups. Encagoulés, les 3 sinistres individus font main basse sur une somme de 93 millions de centimes et les bijoux de la victime. Ne s?arrêtant pas là, Kamel décide d?assouvir de bas instincts. Il jette la femme sur le lit de la chambre, devant le regard apeuré de ses enfants, et abuse d?elle. Au moment où elle tentait d?échapper à son bourreau, elle réussit à lui retirer sa cagoule. Les malfaiteurs quittent alors dans la précipitation les lieux. Les renseignements précis fournis par les victimes permettent de remonter jusqu?à Kamel qui est appréhendé. Il ne tardera pas à dénoncer ses complices. Au cours de l?instruction, il s?avère être un policier radié du corps de la police pour mauvaise conduite. Il avait acheté l?arme, dont il a fait usage au cours de son forfait, chez un trafiquant. Présentés à la justice, les trois accusés ont tenté de se dérober à l?accusation de constitution de groupe de malfaiteurs et de viol pour espérer une peine moins lourde. Le représentant du ministère public fait ressortir, dans son réquisitoire, la gravité des faits pour lesquels sont poursuivis les accusés avant de demander contre eux une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Après délibérations, les accusés écopent de 12 ans de prison.