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Une ville, une histoire
L?héritage (1re partie)
Publié dans Info Soir le 21 - 03 - 2005

Dilemme Quand on est pauvre, on ne risque pas de mettre sur le tapis le peu que l?on possède.
La famille M. ne possède, pour tout patrimoine, que quelques arpents de terre dans la campagne sétifienne. La maison, très vieille, menace ruine et a de la peine à contenir les enfants de plus en plus nombreux. Une vingtaine de personnes à abriter, à nourrir et à entretenir chaque jour. C?est trop pour les trois hommes de la maison, appelons-les Omar, Belkacem et Boualem. S?ils ont choisi de continuer à vivre dans l?indivision, c?est pour se soutenir mutuellement, unir leurs efforts et ce qu?ils gagnent difficilement.
Leur père, Tahar, est allé travailler en France, il y a une trentaine d?années ; les premiers temps, il revenait régulièrement, tous les deux ou trois ans, puis il a espacé les visites, mais a continué à envoyer de l?argent et, depuis une dizaine d?années, il n?a plus donné signe de vie.
«Il est certainement mort !», a dit Dahbia, sa femme.
Les enfants l?ont pensé aussi, mais ils se sont dit que si leur père était mort, on les aurait sans doute avertis : son logeur, ses amis, la mairie? Il avait ses papiers sur lui, son adresse au pays.
D?ailleurs, à deux ou à trois reprises, on leur a dit qu?on l?avait vu : des parents et des voisins, qui l?ont aperçu, au cours d?un voyage.
L?un d?eux a même voulu lui parler, mais Tahar s?est aussitôt éloigné comme s?il voulait fuir quelqu?un du pays.
On s?est, bien sûr, interrogé sur les raisons de ce comportement étrange et on a essayé de l?expliquer.
«Peut-être, a dit sa femme, qu?il s?est remarié et a refait sa vie. Il doit même avoir des enfants ! Alors pourquoi s?encombrerait-il d?une autre famille ? Il était déjà marié quand il venait !
? Comme peux-tu le savoir ?, demandent ses fils.
? C?est mon intuition qui me le dit !»
Comme les garçons ne croient pas à l?intuition, ils pensent à autre chose. Leur père a, peut-être, commis quelque infraction et il se trouverait en prison.
Mais comment le savoir ? On a écrit à son adresse habituelle, mais les lettres sont revenues avec la mention : «Inconnu à cette adresse» ; on a chargé des parents émigrés de le rechercher, en vain.
«Je vous dis qu?il est mort !, répète Dahbia.
? On nous aurait contactés !
? S?il est en prison, on vous aurait également informés !»
Une fois la mère, désespérée, lance à ses fils : «Vous avez chargé plusieurs personnes de chercher votre père ! Mais aucune ne fera rien sérieusement pour vous ! C?est à vous d?aller le chercher !»
La proposition est ce qu?il y a de plus logique, mais c?est plus facile à dire qu?à faire. Aucun des fils n?est jamais sorti du territoire national et, surtout, ils n?ont pas les moyens de partir. En effet, pour aller à Paris, il faut beaucoup d?argent : pour acheter le billet d?avion, pour assumer les frais de séjour, en devises et qu?il va falloir acheter au prix fort !
Il n?y a pas assez d?argent pour se permettre une telle dépense : encore que si on avait la certitude que la démarche aboutirait, mais ce ne sont que des suppositions et quand on est pauvre, on ne risque pas de mettre sur le tapis le peu que l?on possède. (à suivre...)


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