C'est la première fois qu'un président syrien serre la main d'un président israélien alors que les deux pays sont toujours officiellement en état de guerre. Cela s?est passé en marge des funérailles du pape Jean-Paul II à Rome. Une poignée de main qui sera commentée par les différents canaux d?informations dans le monde comme un signe d?apaisement entre les deux parties, louant au passage le moment des obsèques du pape qui aurait permis pareille situation. «Une poignée de main de circonstance qui n'a aucune signification politique et ne modifie pas la position connue de la Syrie» envers l'Etat hébreu, a précisé toutefois l'agence Sana, citant un responsable officiel de l'information. «Les bons usages veulent que les participants aux obsèques (du pape) se serrent la main», fait-elle valoir. Les médias israéliens ont même affirmé que le président iranien Mohamed Khatami et son homologue israélien Moshé Katsav, se sont échangé un «salam aleikoum» en persan. A son retour en Israël, Moshé Katsav a confirmé s'être entretenu avec le président iranien, mais a tenu à en réduire la portée. «Le président iranien était assis à ma gauche. A la fin de la cérémonie nous sommes tous deux sortis et avons échangé quelques mots en farsi» (persan), a t-il indiqué. Ce qu?a réfuté le président Khatami. «Ces allégations sont fausses comme toutes les allégations (des médias israéliens) et je n'ai eu aucune rencontre avec une personnalité du régime sioniste», a déclaré M. Khatami à son retour à Téhéran. Il a toutefois ajouté : «Lorsque les chefs d'Etat se rencontrent, tous se serrent la main. Je ne pense pas que l'on puisse dire que la glace a été brisée et je n'accorde pas à ces échanges de politesse une signification politique.»