Délai Les syndicalistes du Cnes donnent à l?Exécutif jusqu?à fin décembre pour satisfaire leurs doléances sans quoi ils promettent de recourir «aux moyens radicaux». Les deux points centraux qui ont accaparé les discussions, à la session du Cnes qui se tient à Constantine depuis hier, ont trait à la question salariale et à la revalorisation et à la réhabilitation du métier d?enseignant, dont l?état de «régression» actuel a été unanimement dénoncé. Concernant la question de la rémunération, les responsables du Cnes ont proposé une grille des salaires allant de 34 000 DA pour l?assistant débutant, à 133 000 DA pour les professeurs, justifiant la suggestion par la comparaison des niveaux réels des salaires en référence à des périodes choisies ? les années 1968 et 1989 notamment. Selon les enseignants syndicalistes du Cnes en 1968, le maître-assistant percevait 2 193 DA, ce qui équivaudrait aujourd?hui à 65 809 DA, soit une chute du pouvoir d?achat en 37 ans d?un tiers. Toujours dans le même ordre d?idées, l?année 1989 commanderait, selon le Cnes, de hisser le salaire de base de l?enseignant du supérieur à 85 000 DA aujourd?hui. L?autre point principal à l?ordre du jour, la dévalorisation du métier, a fait l?objet d?un amer constat des participants dans la mesure où cette réalité, selon l?un des responsables du Cnes M. Khouas, est à l?origine de la fuite de nos meilleurs étudiants à l?étranger. La situation de l?enseignant chercheur est jugée tout autant sinon plus déplorable, soumis, selon le constat du Cnes, au «blocage de la reproduction des formateurs» et de l?assujettissement de la mission pédagogique à l?administration. Les représentants du département de Harraoubia à cette session se sont voulus coopératifs, M. Guerrad, le SG du ministère, ayant proposé l?implication au débat de tous les partenaires concernés dont les étudiants, a-t-il suggéré. Quant aux responsables du Cnes, ils se sont plutôt montrés sceptiques sur l?aboutissement de leurs propositions, à cause notamment du fait que le statut de l?enseignant dépend du cadre général du projet de loi sur la Fonction publique.