Engagement Le président palestinien a promis de mettre fin au chaos dans les territoires occupés, juste après avoir nommé de nouveaux chefs à la tête des services de sécurité. Lors d?une conférence tenue à Gaza, Mahmoud Abbas a souligné que «la sécurité des citoyens est notre première préoccupation. Nous avons commencé (à agir dans ce domaine) et nous allons continuer. Nous espérons que de plus grands progrès seront réalisés dans un avenir proche». M. Abbas a, en outre, affirmé que des discussions étaient en cours entre Israël et la Palestine sur le retrait prévu cet été de la bande de Gaza. «Le retrait israélien de Gaza nous concerne évidemment. Nous voulons savoir de quelles zones ils se retireront exactement et quelles seront les frontières. Ces sujets sont en discussion avec les Israéliens», a-t-il dit. Il a assuré que les services de sécurité palestiniens empêcheraient d'éventuels pillages des biens, notamment les colonies juives, qui seront laissées après le retrait israélien. «Gaza et les colonies sont les biens du peuple palestinien et nous nous sommes engagés à les protéger. Il faut qu'ils soient protégés et utilisés pour le bien du peuple palestinien», a-t-il déclaré, ajoutant qu?«empêcher les pillages et protéger les biens font partie des responsabilités de l'Autorité palestinienne». M. Abbas a exigé que le retrait israélien de la bande de Gaza s'inscrive dans le cadre de la «Feuille de route», un plan de paix international resté lettre morte. «Nous considérons le retrait de Gaza comme une partie indivisible de la Feuille de route. Gaza fait partie des territoires de l'Autorité palestinienne et nous rejetons catégoriquement toute distinction entre la bande de Gaza et la Cisjordanie», a-t-il proclamé. Le président de l'Autorité palestinienne a, par ailleurs, accusé Israël de se dérober aux arrangements convenus lors du sommet régional de Charm el-Cheikh, en Egypte, le 8 février dernier. Lors de ce sommet, Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ariel Sharon avaient proclamé une trêve et une série de gestes de bonne volonté. «Ils (les Israéliens) se sont seulement retirés de deux villes, Jéricho et Tulkarem, alors que le reste n'a pas été appliqué sous des prétextes infondés», a-t-il déploré. Il a affirmé qu'il évoquerait ce sujet, ainsi que la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et le maintien des barrages militaires dans les territoires palestiniens, lors d'une réunion attendue avec Ariel Sharon.