L'Algérie est en phase de finaliser le rapport relatif à son adhésion à l?OMC afin d'activer le processus officiel qui sera présenté à la prochaine conférence ministérielle de l'organisation. A cet effet, une journée d'information, initiée par le ministère du Commerce, a été tenue, hier, à Alger, avec la participation de plusieurs experts nationaux et internationaux. La conduite du processus d'adhésion et l'importance de l'intégration de notre pays au marché mondial ont été, dans l'ensemble, les principaux thèmes abordés lors de ce séminaire. Dans son allocution d'ouverture, le secrétaire général du ministre du Commerce, M. Cheghlab, a, ainsi, longuement, vanté les avantages dont la société algérienne pourrait bénéficier une fois l'accord entré en vigueur : l?insertion dans l'espace économique mondial, qui constitue, à lui seul, un véritable déclic pour les investisseurs étrangers ; l?instauration de meilleures pratiques commerciales à travers les règles de concurrence ; la stabilité du cadre juridique, etc. Il a précisé, toutefois, qu'il est impératif d'instaurer un dispositif de remise à niveau de notre économie car, dira-t-il, «notre efficacité se mesure à notre capacité de faire face à cette concurrence». Dans une lecture explicite, l'expert Hocine Amar Yahia a, pour sa part, choisi de mettre en exergue la consolidation tarifaire. A ce propos, il expliquera que ces accords «sont appelés à favoriser l'établissement de meilleures pratiques commerciales en Algérie avec, entre autres, l'administration de la valeur en douane et la lutte contre la contrefaçon, le dumping, les obstacles techniques au commerce et tout ce qui peut affecter la transparence dans les transactions commerciales». L'orateur s'est longuement attardé sur l'importance que constitue cette adhésion en matière d'initiation à d'autres instruments plus adaptés au contexte de mondialisation. Les tarifs douaniers ne sont plus, selon lui, les moyens les plus efficaces pour la protection des produits locaux d'où l'importance d'«établir, en plus, des mesures internes que se doit de mettre en ?uvre toute entreprise pour améliorer ses performances, tant en termes des coûts que de qualité», a-t-il noté. L?intervention de M. Djellab, membre de la délégation algérienne dans les négociations, était axée sur un secteur bien déterminé, à savoir l'agriculture. Le point le plus marquant dans son exposé reste, sans doute, le chapitre relatif aux différentes préoccupations qui doivent être prises en charge avant l'adhésion. Il s'agit de la période de transition pour la mise en ?uvre de l'outil de production, des aides budgétaires en faveur du développement agricole et des subventions aux exportations agricoles.