Nécessité Cette commune, qui accuse un grand retard dans son developpement rural, doit fournir un gros effort en comptant d?abord sur ses propres ressources. Aujourd?hui, les dispositions de la circulaire n° 306 du 14/07/2003 émanant du ministère de l?Agriculture et du Développement rural fixent de nouvelles formes d?éligibilité pour le soutien aux projets de mise en valeur des terres par la concession, le Fonds de développement rural et de la mise en valeur des terres par la concession (Fdrmvtc). C?est à l?adhérent au projet de présenter une demande de crédit pour les actions qu?il compte réaliser, ce n?est plus l?Etat qui va vers les ruraux pour les aider à concrétiser leurs projets en apportant une aide financière ou matérielle, selon l?esprit de la circulaire précédente n°353 du 30/09/2002. Le changement de politique de l?Etat qui instaure l?esprit de participation et incite les gens à compter d?abord sur eux est-il dû à la constatation faite par les équipes chargées des contacts de proximité avec les ruraux ? Ces derniers, au lieu de se lancer dans le développement de leurs potentialités, attendent plutôt de l?administration le versement d?une subvention régulière leur permettant de vivre sans fournir d?effort. Pourtant, la commune de Chetaïbi, parmi les plus pauvres de la wilaya, desservie par son isolement et son éloignement des axes routiers principaux, ce qui constitue une entrave à son développement commercial, bénéficie de la priorité sur les autres communes pour l?octroi de fonds destinés au financement de ses projets de développement ruraux. 50% de ces projets ont été validés par la wilaya, et 15 opérations ont été financées à ce jour, portant sur 145 hectares d?amélioration foncière, 95 ha de plantations fruitières d?espèces rustiques comme l?olivier et l?amandier, 13 unités de retenues d?eau et 50 ha d?amélioration pastorale dans les mechtas de Bahloul, Azlaoui, Ghdir Zeen et Zgâa. Chetaïbi, d?une surface totale de 13 505 ha dont 9 479 de forêts, a, en outre, la particularité de posséder des espèces florales hautement mellifères qui ont suscité un programme d?apiculture de 2 000 ruches. 480 sont déjà exploitées dans 4 mechtas, et leurs bénéficiaires reçoivent la formation d?apiculteur par les spécialistes de la conservation des forêts chargés du suivi de ce programme, dont on attend beaucoup. Avec une Surface agricole utile (SAU) réduite à 1 261 ha, Chetaïbi doit compter sur la production du miel pour se développer, car elle possède d?énormes potentialités naturelles pour cela. Avec la pêche et le tourisme, l?apiculture pourrait sortir Chetaïbi de son sous-développement et de sa pauvreté, pour peu qu?on y mette la volonté nécessaire. En attendant, la plus belle baie du monde, caressée par ses eaux limpides, semble plongée dans la léthargie.