La rentrée scolaire 2005-2006, prévue le 10 septembre, s?annonce sous le signe de certaines nouveautés liées à la réforme. Parmi celles-ci, des cycles de formation au profit de milliers d?enseignants. Financée par l?Etat, cette formation nécessitera une enveloppe de 46 milliards de dinars. A partir de cette année, la formation, pour ces enseignants des cycles primaire et moyen, sera académique et obligatoire. Elle sera, par ailleurs, à la charge de l?Etat. S?étalant jusqu?à 2015, ces cours de perfectionnement toucheront 240 000 enseignants à travers le territoire national et se feront à distance sauf pour les professeurs du secondaire qui bénéficieront d?une formation en cours d?emploi. C?est le ministre de l?Education nationale Boubekeur Benbouzid qui l?a déclaré hier, lors de la dernière conférence de l?année scolaire 2004-2005 des directeurs d?éducation des 48 wilayas du pays, qui a eu lieu à l?Institut de formation et de perfectionnement des maîtres (ex-ITE). Une enveloppe financière de 46 milliards de dinars a été consacrée à cet effet à raison de 40 000 DA pour chaque enseignant. Cette opération concernera en premier lieu les détenteurs du baccalauréat âgés de moins de 45 ans. L?Institut de formation et de perfectionnement des maîtres (Ifpm) prendra en charge les enseignants du cycle primaire alors que l?Université de la formation continue (UFC), en concours avec le ministère de l?Enseignement supérieur à travers les programmes de l?Ecole nationale supérieure (ENS) s?occupera de ceux du moyen. Ces enseignants suivront des cours à distance et assisteront à des formations dans les UFC des grandes villes du pays selon les mêmes programmes dispensés dans les universités et subiront les mêmes examens «afin d?obtenir au bout de quatre à cinq années, le diplôme d?enseignement primaire après bac+3 et celui de l?enseignement moyen après bac+4», a indiqué le premier responsable de l?Education nationale. A terme, le programme de formation qui se fera dans le cadre d?un plan décennal de formation permettra, selon M. Benbouzid, de relever le taux d?enseignants des cycles primaire et moyen titulaires d?un diplôme de graduation universitaire de 13 % actuellement à 88% en 2015. Commentant les résultats des examens nationaux de fin d?année, M. Benbouzid dira que la stratégie d?amélioration répond à une approche systématique d?évaluation avec la prise en considération de tous les paramètres intégrés dans ce processus et l?ensemble des acteurs qui y prennent part. Le ministre de l?Education estime qu?en dépit de la baisse enregistrée dans le taux de réussite, les résultats demeurent relativement appréciables par rapport à ceux enregistrés dans les années 80 et 90. Il annonce dans ce contexte, qu?à partir de l?année prochaine, l?examen d?entrée en première année moyenne sera institué en un examen national et aura lieu à la fin du mois de mai, alors que le passage en première année secondaire ne se fera que sur la base de la moyenne obtenue à l?examen du BEF.