Travaux n Le monumental projet, livrable dans sa totalité en 2009, commence à voir le jour. Les travaux vont bon train, les hommes et les engins sont à pied d??uvre, l?accroc de l?expropriation est réglé à 98%, l?argent ne manque pas, tel est le constat fait, hier, par Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, lors d?une visite d?inspection effectuée en «mangeur de bitume» dans les wilayas de Blida et Aïn Defla. De l?assurance, mais aussi des avertissements : «Tout retard dans l'exécution des travaux sera sanctionné», martelait le ministre aux présents. Le premier échantillon étudié fut, hier, le tronçon El-Affroun-Hoceinia (wilaya de Aïn Defla), long de 25 km. Sa livraison est prévue en décembre prochain. L?engagement était pris par le ministre qui a constaté de visu le taux d?avancement du tronçon estimé actuellement à plus de 80%. Cet axe, dont les travaux sont menés par un consortium d?entreprises nationales et étrangères, constitue la liaison entre la wilaya de Blida et celle de Aïn Defla. Il débutée à l'échangeur d'El-Affroun en passant par la ville de Boumedfaâ (wilaya de Aïn Defla), où il est prévu un deuxième échangeur permettant l'accès vers Médéa et Tipasa à travers la RN42, et prend fin au raccordement avec la RN 4 au niveau de la ville de Hoceinia (Aïn Defla). Ce projet comprend une rampe d'échangeur de 8 km de long, une déviation de Oued Zeboudj de 2 km, 7 murs de soutènement et 19 dalots. Lancé en juin 2003 avec comme maître d'ouvrage l'Agence nationale des autoroutes (ANA) et comme cocontractant le groupement algéro-turc EUSM/ASKA, il est d'un coût de 3,1 milliards de dinars auxquels il faut ajouter la partie devises qui s'élève à 13,7 millions US. En inspectant ce projet, le ministre a longuement insisté sur la qualité des travaux et le respect des délais de réalisation, exhortant les responsables en charge de cette opération de réduire les délais de réalisation à 20 mois au lieu des 30 prévus initialement. Le tronçon autoroutier El-Affroun-Hoceinia comprend 30 ouvrages d'art dont 14 viaducs d'une superficie globale de 140 000 m2. Se voulant rassurant, Amar Ghoul a confirmé, plus tard à Aïn Defla, que 98% des cas d'expropriation des terrains situés sur le tronçon autoroutier de la wilaya se sont faits à l'amiable et qu'aucun recours n'a été formulé dans ce sens jusqu'à présent. Problème éminemment juridique, l?expropriation était, faut-il le rappeler, tellement redoutée par des centaines de propriétaires terriens qui, forcés de céder de grandes parcelles de leurs biens à l?Etat et à ses chantiers d?utilité publique, craignent de tout perdre, sans contrepartie.