Quelque 80 000 mineurs paralysent, depuis hier, l?industrie de l?or, en lançant la plus grande grève du secteur depuis 18 ans dans ce pays, faute d'un accord sur des augmentations de salaires. Le négociateur principal pour la Chambre des mines, l'organisme représentant les intérêts des employeurs, a indiqué que «des discussions» de dernière minute ont eu lieu, sans chiffrer les propositions faites. Un autre syndicat, comptant environ 10 000 mineurs essentiellement blancs, doit se joindre au mouvement à compter de ce soir. Un troisième syndicat, l'Association unifiée d'Afrique du Sud, décidera aussi ce soir si ses 16 000 membres vont participer à la grève. Les mineurs sud-africains touchent un salaire minimum mensuel de 2 200 rands (277 euros) et leurs syndicats demandent des augmentations allant de 8 à 12%, selon les qualifications. La Chambre des mines propose une hausse des salaires de 5% pour les mineurs et de 4,5% pour les échelons supérieurs. Selon un analyste de Johannesburg, la grève aura un «impact sérieux» sur une industrie «qui est déjà à genoux». L'Afrique du Sud est le premier producteur mondial d'or, avec 342 t en 2004, malgré une baisse de production de 9% l'an dernier.