Anniversaire n Cette commémoration renvoie dos à dos les opposants et les partisans, de plus en plus nombreux, au retrait de l'armée US d'Irak. Ainsi, quatre ans après les attaques qui ont fait près de 3 000 morts et frappé au c?ur la superpuissance mondiale, le 11 septembre 2001 demeure une date charnière pour les Etats-Unis. A 8h 46 (12h 46 GMT), instant précis où le premier des quatre avions détournés a percuté la tour nord du World Trade Center, une minute de silence a été observée à New York et lecture a été faite des noms des quelque 2 750 victimes. Au même moment à Washington, le président George W. Bush devait observer également une minute de silence, après avoir assisté à un office religieux. Il a toutefois préféré cette année des cérémonies discrètes. C'est que cette année les images d'autres victimes, les milliers de sinistrés du cyclone qui a ravagé trois Etats du Sud et englouti la ville emblématique de La Nouvelle-Orléans, se superposent à celles du souvenir. Après cet office, Bush devait se rendre pour la troisième fois dans la région affectée par le cyclone Katrina. Des milliers de personnes «venant de tous les secteurs de la société sont attendues», a précisé le commandant Greg Hicks, porte-parole du Pentagone, qui, les années précédentes, avait commémoré les attentats sur un mode beaucoup plus discret. La manifestation devait débuter tout près du lieu où s'est écrasé un avion d'American Airlines le 11 septembre 2001, tuant 184 personnes et les 5 terroristes qui avaient détourné l'avion. L'événement est parrainé par le groupe d'armement Lockheed Martin et la firme Internet AOL ainsi que des stations radio. A l'initiative du Pentagone, des milliers de personnes étaient attendues ce matin pour une «marche de la liberté» dans la capitale fédérale à l'occasion de la commémoration, une initiative vue par certains comme de la propagande politique du gouvernement Bush dont la cote de popularité semble au plus bas depuis son arrivée à la Maison-Blanche.