Conseil n M. De Vriger a affirmé être conscient de la pression sur l?économie de revoir les salaires à la hausse. Tels sont les propos tenus hier par Erik de Vriger, chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI), qui a séjourné en Algérie depuis le 1er octobre. Ainsi, une politique d?augmentation des salaires serait à écarter selon le conférencier au regard des efforts fournis par l?Algérie sur le plan économique, qualifiés de satisfaisants par le FMI. Le conférencier encouragera, à cet effet, l?Etat algérien à poursuivre son programme des réformes afin que «ces développements favorables et les perspectives encourageantes pour les exportations hydrocarbures à moyen terme constituent une excellente opportunité pour accélérer le rythme de développement économique et social en Algérie et réduire le taux de chômage qui reste élevé», dira t-il. Pour De Vrijer tout en affirmant être «conscient de la pression sur l?économie de revoir les salaires à la hausse», pareille initiative ne serait apparemment pas la mieux indiquée. «L?économie algérienne s?ouvrant de plus en plus à l?extérieur, il serait donc plus judicieux de préserver la compétitivité des entreprises, vu que l?ouverture totale du marché algérien, implique la suppression de toute forme de protectionnisme de la part des Etats. Toutefois, si augmentation de salaire, il y? a, «celle-ci devra se faire par l?existence d?une croissance hors hydrocarbures», dira le conférencier. En attendant, ce dernier, juge «opportun d?entamer une réflexion sur la rationalisation de la fiscalité en éliminant les exonérations et de réduire davantage les charges patronales pour encourager les investissements et créer des emplois dans le secteur formel». La manne financière engendrée par la hausse des prix du pétrole devra être versé dans un fonds de régulation qui jouera le rôle d?un compte d?épargne à utiliser sur le long terme. «Pas de dépenses superflues», insiste M. De Vriger qui soutient l?élaboration du budget de l?Etat à la base d?un prix de 19 dollars le baril. «Continuez à aller de l?avant», lancera le conférencier à l?intention du gouvernement algérien dans sa politique de réformes, mais «ne vous précipitez pas», a t-il ajouté. Cela afin d?«éviter toute erreur d?appréciation». Coté, institutions bancaires, le chef de la mission du FMI, soulignera la nécessité de «mettre en ?uvre sans délai, la réforme du système bancaire, et d?assurer la liberté totale de la convertibilité courant du dinar. En matière de réforme bancaire», les priorités sont à la privatisation des banques publiques ciblées a des banques de réputation avérée, ainsi que l?intensification des efforts visant l?assainissement de la relation financières entre les banques et les entreprises publiques. La mission du FMI, s?est déplacé sur Alger, pour conduire des discussions annuelles. Un rapport final de la consultation sera publié sur le site Web de FMI.