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Au coin de la cheminée
Kamaralzamân et la princesse Boudour (44e partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 11 - 2005

Résumé de la 43e partie n Kamaralzamân est au comble du bonheur. Il a retrouvé son talisman. Mieux, il a trouvé un trésor enfoui dans un caveau.
Les premières paroles que le jardinier dit à Kamaralzamân furent pour lui annoncer une bonne nouvelle. Il lui dit en effet : «O mon enfant, j'ai la joie de t'annoncer ton prochain retour vers le pays des musulmans. J'ai trouvé, en effet, un navire affrété par de riches marchands et qui va mettre à la voile dans trois jours ; et j'ai parlé au capitaine qui a accepté de te donner passage jusqu'à l'île d'Ebène.»
A ces paroles, Kamaralzamân se réjouit fort, et baisa la main au jardinier et lui dit : «0 mon père, de même que tu viens de m'annoncer la bonne nouvelle, j'ai également à t'annoncer, à mon tour, une autre nouvelle qui te réjouira, je crois, bien que tu ignores l'avidité des hommes du siècle et que ton c?ur soit pur de toute ambition ! Prends seulement la peine de venir avec moi dans le jardin et je te ferai voir, ô mon père, la bonne fortune que t?envoie le sort miséricordieux !»
Il mena alors le jardinier à l'endroit où s'élevait le caroubier déraciné, souleva la grande plaque et, malgré sa surprise et sa frayeur, il le fit descendre dans le caveau et découvrit devant lui les vingt vases remplis de lingots et de poudre d'or. Et le bon jardinier, ébahi, levait les bras et ouvrait de grands yeux en disant, devant chaque vase : «Ya Allah !»
Puis Kamaralzamân lui dit : «Voici maintenant ton hospitalité récompensée par le Donateur ! La main même que l'étranger tendait vers toi, pour être secouru dans l'adversité, du même geste fait couler l'or dans ta demeure ! Ainsi le veulent les destinées propices aux si rares actions colorées par la beauté pure et par la bonté des c?urs spontanés !»
A ces paroles, le vieux jardinier, sans pouvoir prononcer une parole, se mit à pleurer et les larmes glissaient silencieusement dans sa longue barbe et jusque sur sa poitrine. Puis il put parler et dit : «Mon enfant, que veux-tu qu'un vieillard comme moi fasse de cet or et de ces richesses ? Je suis pauvre, en vérité, mais mon bonheur est suffisant et il sera complet si tu veux bien me donner seulement un drachme ou deux pour acheter un linceul qu'en mourant dans ma solitude je déposerai à mes côtés, afin que le passant charitable y mette ma dépouille, en vue du jugement !»
Et cette fois ce fut au tour de Kamaralzamân de pleurer. Puis il dit au vieillard : «O père de la sagesse, ô cheikh aux mains parfumées, la sainte solitude où s'écoulent tes années pacifiques efface devant tes yeux les lois, faites pour le bétail adamique, du juste et de l'injuste, du faux et du vrai ! Mais je retourne, moi, au milieu des humains féroces, et ces lois, je ne saurais les oublier sous peine d'être dévoré ! Cet or, ô mon père, t'appartient donc en toute certitude puisque la terre est à toi après Allah ! Mais, si tu veux, partageons ! Je prendrai la moitié et toi l'autre moitié. Sinon, je n'en toucherai absolument rien !»
Alors le vieux jardinier répondit : «Mon fils, ma mère m'enfanta ici même il y a quatre-vingt-dix ans, puis elle est morte ; et mon père est mort également. Et l'?il d'Allah a suivi mes pas et je grandis à l'ombre de ce jardin et au bruit du ruisseau natal. J'aime ce ruisseau et ce jardin, ô mon enfant, et ces murmurantes feuilles et ce soleil et cette terre maternelle où mon ombre en liberté s'allonge et se reconnaît, et la nuit sur ces arbres la lune qui me sourit jusqu'au matin. Tout cela me parle, ô mon enfant ! Je te le dis pour que tu saches la raison qui me retient ici, qui m'empêche de partir avec toi vers les pays musulmans. Je suis le dernier musulman de ce pays où vécurent les aïeux. Que mes os y blanchissent donc et que le dernier musulman meure la face tournée vers le soleil qui éclaire une terre maintenant immonde, souillée qu'elle est par les fils barbares de l'obscur Occident !» (à suivre...)


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