Succès Le président palestinien a le soutien de la communauté internationale. En dépit du veto des Etats-Unis, le projet de résolution exigeant d?Israël de ne pas expulser le président de l?Autorité palestinienne Yasser Arafat, a reçu les faveurs de l?ensemble des membres de l'Union européenne y compris ceux qui n'en feront officiellement partie qu'en 2004. Ce vote de 25 pays européens sonne comme une défiance à l?égard des Etats-Unis qui avaient toujours présenté l?Europe comme un continent divisé en deux blocs. L?un appartenant à la «vieille» Europe qui s?est opposée à la guerre contre l?Irak et l?autre à la «nouvelle» Europe qui y est favorable. Le texte a été adopté par 133 voix pour, 4 contre (Etats-Unis, Israël, Micronésie et îles Marshall) et 15 abstentions. Le vote, intervient à trois jours du débat général de l'Assemblée générale de l'Onu. Sur quelque 80 chefs d'Etat et de gouvernement attendus, le président américain, George W. Bush devrait faire un discours sur l'Irak. Cette unité européenne sans précédent n'a été, cependant, possible qu'après des tractations de dernière minute, qui ont retardé de 45 minutes le passage au vote du texte, a-t-on appris de bonnes sources diplomatiques. La rédaction d'un préambule du texte dissociant les attentats-suicide à la bombe qui sont «condamnés» et les exécutions extra-judiciaires qui sont «déplorées» a finalement convaincu la Grande-Bretagne qui voulait s'abstenir. Par ailleurs au Liban-Sud, une charge a explosé samedi à l'aube dans le camp de réfugiés palestiniens d'Aïn Héloué et a suscité une tension sans faire de victime. L'explosion, qui a provoqué de légers dégâts, a eu lieu non loin du domicile d'un membre d'un groupuscule intégriste dans le camp, a-t-on précisé. Des hommes en armes sont descendus dans les rues du camp durant quelques heures avant que la vie ne reprenne son cours normal à Aïn Héloué. En outre, la radio militaire israélienne a fait savoir que le chef de cabinet d'Ariel Sharon, Dov Weisglass, aura, la semaine prochaine à Washington, des entretiens axés sur la ligne de sécurité controversée qu'Israël érige le long de la ligne de démarcation avec la Cisjordanie. Le directeur du ministère de la Défense, Amos Yaron, doit également se rendre à la fin de la semaine aux Etats-Unis pour des consultations sur cette affaire.