Constat n Le vieux bâti d?Alger et ses quartiers périphériques sont dans un état de dégradation avancée. Au total 800 km2 d?Alger sont sur un volcan vu que les 5 failles actives peuvent provoquer une intense activité sismique. Des bâtisses coloniales et des vieux immeubles fissurés et lézardés attendent toujours les travaux de confortement technique. Selon des experts en génie parasismique, un séisme d?intensité moyenne peut provoquer des effondrements et des tassements ainsi que des glissements de terrain. Cela causerait, bien entendu, des milliers de victimes ; des pertes humaines dont la science sismique et les autres branches techniques peuvent minimiser l'ampleur. Evaluer les immeubles à haut risque d?effondrement est la tâche qui prend le plus de temps. Depuis le séisme de Boumerdès, les choses traînent en longueur et dans une lenteur souvent injustifiée. A Alger, les opérations de confortement du vieux bâti, selon les degrés de classification, sont sporadiques. Le CTC est l?organisme le mieux habilité à ce genre d?opérations. Mais peut-il assumer entièrement la tâche face aux nombreuses sollicitations ? L?un des experts japonais de la JICA, M. Hishii, a signalé qu'«un inventaire a recensé plus de 1 000 bâtiments et 530 infrastructures pour l?étude de vulnérabilité». Une première expérience a été testée sur le CHU Mustapha qui est vétuste et donc le plus exposé au risque sismique. Le siège de la wilaya d?Alger et les centres téléphoniques de Aïssat-Idir au niveau du 1er-Mai ont été également inclus dans l?échantillonnage du risque sismique. Les résultats seront présentés en août 2006. On connaîtra donc avec plus de précision les réels risques sismiques dans toute la région Centre. Pour ce qui est des constructions à venir ou entreprises après le séisme de mai 2003, un décret promulgué par le ministère de l?Habitat, stipule que «toute construction à usage d?habitation est interdite si le permis de construire ne spécifie pas les normes antisismiques». Aussi, les promoteurs immobiliers doivent-ils obligatoirement mentionner les normes antisismiques pour n?importe quel projet immobilier. Les services du cadastre et le ministère de l?Habitat sont en train de réévaluer les études de sols en tenant compte du risque sismique pour chaque région. En outre, les promoteurs individuels ou collectifs sont tenus au strict respect du dosage des matériaux de construction ou d?éviter de construire sur des terrains présentant des signes de glissement et de tassement. En gros, cette loi dissuasive ne peut que contribuer à mettre fin à des pratiques ayant été à l'origine de milliers de morts lors du séisme de Boumerdès.