Constat n Selon M. Boufnissa, beaucoup reste à faire dans le domaine de la prévention et de la sensibilisation quant à l?importance du dépistage. «Il y a une réelle implication par rapport aux années précédentes du fait que nous disposons aujourd?hui d?un comité national regroupant des associations engagées directement dans la lutte contre le sida», a affirmé le président de l?association Aide solidarité, invité de la Chaîne III ce matin. Cependant, a-t-il ajouté, «par manque de qualification et de moyens, ces associations trouvent des difficultés à pénétrer le terrain». Selon lui, le nombre des associations s?occupant de l?aide et du soutien aux personnes atteintes, s?avère très insuffisant par rapport à celui des malades qui ne cesse d?augmenter. Cela alors que l?urgence consiste aujourd?hui à «briser la chaîne de transmission». Pour ce faire, un soutien doit être apporté à ces personnes malades. Toujours dans cette optique, une importance capitale doit être accordée à la prévention, laquelle doit dorénavant être perçue et conçue différemment selon M. Boufnissa qui estime qu? «au lieu des journées et conférences dans lesquelles nous sommes en train de sombrer et auxquelles les jeunes ne trouvent aucun intérêt, il est grand temps de passer à la prévention de proximité». Pour ce qui est du traitement, il «est disponible dans les six centres de référence malgré les ruptures qu?il y a eues et qu?il va y avoir de temps à autre». Appelé à faire une évaluation des mesures prises par les pouvoirs publics dans la lutte contre la maladie, le président de Aide et Solidarité, a estimé que «la volonté politique existe et l?implication de tous est indéniable des ministères de la Santé, des Affaires religieuses, de l?Enseignement supérieur...». Reste cependant, l?engagement de la société civile qui n?est pas efficient et qui ne se manifeste réellement qu?à l?approche du 1er décembre. Rappelant le chiffre officiel de 676 cas de sida, 1 868 séropositifs, l?invité de la Chaîne III note que le véritable problème demeure celui des personnes n?ayant pas été dépistées. Un travail est à faire dans ce sens, insiste-t-il, notamment par la société civile, car «même si le chiffre de 295 personnes enregistré cette année, venues se faire dépister à El-Kettar, est encourageant, il reste loin de celui souhaité».