Résumé de la 6e partie n Jeanne Weber est soupçonnée du meurtre de quatre enfants. La police recueille les témoignages des parents des victimes et de leur entourage. L?inspecteur Corot se rend ensuite chez le médecin qui a délivré le permis d?inhumer de la petite Georgette, le docteur Ascher. Il lui fait part des soupçons qui pèsent sur Jeanne et lui demande comment il a pu signer un permis d?inhumer pour un enfant mort dans des conditions suspectes. «Mort suspecte ? dit le médecin, ce ne sont là que des balivernes ! L?enfant est mort d?une crampe, s?il avait été étranglé comme vous le laissez entendre, je l?aurais certainement remarqué ! ? Et pourtant une voisine, Mme Pouche, affirme avoir jeté un regard sur le corps de la petite et elle a remarqué au cou des traces de strangulation. ? Je vous dis que c?est faux !» L?inspecteur Bovet interroge à son tour les parents de la petite Germaine Weber, décédée également chez Jeanne, et arrive à la même conclusion que son collègue. La petite était en bonne santé et il a suffi qu?on la laisse seule avec Jeanne pour qu?elle soit prise de malaise. Elle revient à elle et on la laisse de nouveau avec Jeanne. Elle se trouve de nouveau mal et cette fois, on ne parvient pas à la ranimer. Le docteur Ascher, qui a encore délivré le permis d?inhumer, est catégorique.L?enfant est mort de «crampes». Il n?y a pas eu de strangulation, en dépit des marques au cou, constatées par des témoins. Les mêmes témoins vont affirmer que, dans chaque cas, on a trouvé Jeanne tenant l?enfant, les mains posées sur sa poitrine. L?inspecteur Bovet va poser à chacun des parents cette question : «Vous n?avez pas trouvé suspect que votre enfant, qui était bien portant, perde ainsi la vie ? Et ce n?est pas un enfant qui meurt dans ces conditions, mais quatre !» Les parents sont confus. Ils reconnaissent qu?après le premier décès, ils ont conçu quelques soupçons, mais après la mort du propre fils de Jeanne, les soupçons se sont dissipés : elle n?avait quand même pas tué son propre fils ! «Si, dit l?inspecteur, elle a pu le faire pour détourner d?elle les soupçons ! Ainsi, elle pouvait continuer à étouffer d?autres enfants en toute tranquillité, sans que personne se pose de question !» Les parents sont effrayés par ces déclarations. «C?est monstrueux? Jeanne paraissait si gentille, si douce? Et elle aimait les enfants? C?est elle-même qui demandait à les garder ! Nous pensions que cet attachement venait du fait qu?elle ait perdu deux enfants. ? Des enfants qu?elle a peut-être tués, comme elle a tué le troisième ! Il est vrai que nous sommes au stade des soupçons, mais la culpabilité de Jeanne est presque établie. ? Elle est folle ! ? Oui, c?est le mot. Seule la folie peut expliquer ce comportement.» (à suivre...)