Depuis l?indépendance, l?Algérie a réalisé un essor important en matière d?extension et d?aménagement du réseau routier national. Passant de 80 000 km en 1962 dont le quart, soit 20 000 km revêtus, à 107 000 km aujourd?hui revêtus à 72%, ce réseau nécessite encore d?autres actions d?envergure. Il faut dire, à cet effet, que les deux dernières décennies se sont caractérisées par une grande opération de modernisation, d?extension et de désenclavement des régions montagneuses, des Hauts-Plateaux et du sud du pays. La réalisation de nouvelles trémies dans les grandes villes, l?aménagement des routes communales et de wilayas ainsi que la mise en place d?un système de signalisation routière en mesure de réduire les accidents de la circulation constituent les nouveaux défis du département des travaux publics. Les carences enregistrées en matière d?entretien des routes sont dues, selon des experts et responsables du secteur, au cadre institutionnel qui confie la tâche à différents organismes dont les responsabilités ne sont pas clairement définies. Consciente des répercussions préoccupantes de la détérioration du réseau routier, la Direction de l?exploitation et de l?entretien routiers (Deer) a adopté de nouvelles méthodes de gestion adaptées aux ressources financières mobilisées. Pour la mise en ?uvre du programme quinquennal 2005-2009, le secteur a bénéficié d?une enveloppe financière estimée à 600 milliards de dinars, dont 91 milliards destinés à l?entretien des routes nationales. Il faut, cependant, dire qu?en dépit de tous les efforts consentis et des budgets colossaux alloués, les citoyens continuent à subir les aléas de l?encombrement et de la dégradation de la chaussée dans notamment les grandes villes.