Propos n Le ministre français de l'Intérieur a reconnu, hier, dimanche, qu'il ne pratiquait «pas la langue de bois», en éférence à son usage des mots «karcher» et «racaille». «Je ne pratique pas la langue de bois, je parle pour que tout le monde me omprenne», a reconnu M. Sarkozy au cours de cet entretien à la chaîne qatarienne Al-Jazira. Ainsi, «dans la République dans laquelle je vis, ce sont les voyous qui rendent des comptes de ce qu'ils ont fait et pas le ministre de l'Intérieur qui s'excuse d'avoir fait arrêter des délinquants», a ironisé M. Sarkozy. Le ministre a indiqué avoir choisi la «manière ferme» et non «forte» et y avoir associé les plus hautes autorités de l'Etat français, «le président de la République, le Premier ministre». «Quant à dire aujourd'hui que ça ne se reproduira pas, que ça ne se reproduira jamais (...) je ne peux pas vous le garantir», ajoutera-t-il. Ce dernier a affirmé qu'il n'acceptait pas l'amalgame entre l'Islam et les terroristes. Et que «l'Islam n'a rien à voir» dans les émeutes urbaines qui ont secoué de nombreuses banlieues françaises en novembre. Pour lui, «l'Islam n'a rien à voir avec le comportement des criminels, des assassins et des barbares». Cependant, «la France a des traditions, des lois, il faut les respecter, les religions ne sont pas au-dessus», affirme-t-il. S'agissant des émeutes urbaines de novembre, M. Sarkozy a indiqué que c'était «un problème de délinquants et l'Islam n'a rien à voir là-dedans». Qu?il ne faut pas mêler «l?Islam, qui est une religion de paix, à des comportements qui sont des comportements de voyous». Il a, en outre, jugé que la loi antiterroriste qu'il vient de faire voter en France n'était pas attentatoire aux droits de l'Homme. «C'est faux, complètement faux», a dit le ministre français, en demandant : «Citez-moi un exemple où la loi que j'ai fait voter porte atteinte aux droits de l'homme.» En revanche, «pouvez-vous me citer un seul pays arabe où les droits de l'Homme sont mieux respectés que dans la République française», a-t-il lancé à la journaliste qui l'interrogeait. «Je ne compare pas», a aussitôt ajouté M. Sarkozy, mais, «en matière de respect des droits de l'Homme, la France n'a de leçons à recevoir de personne». «Le respect de la République française à l'endroit de l'Islam, j'aimerais voir le même respect dans d'autres pays à l'endroit d'autres religions qui ne sont pas des religions majoritaires», a-t-il déclaré.