Les habitants des immeubles A,B et C du 18 boulevard Colonel Amirouche sont en colère. Une pétition circule, depuis dimanche dernier, dans ce quartier, après que des contestataires ont tenté de déposer plainte au niveau du commissariat central. La raison : les travaux de réhabilitation de leurs habitations touchées par le séisme qui accusent un sérieux retard et ce, «sans parler de la qualité des travaux et l?absence sur place des responsables en charge du chantier», tiennent-ils à préciser. L?entreprise a, selon la plupart des habitants, fait dans le bricolage en colmatant les brèches et en démolissant les cloisons sans aucune étude ou expertise préalable du bureau d?études. Ce dernier n?ayant plus jamais fait son apparition dès que les travaux préliminaires ont été lancés voilà deux mois. L?entrepreneur ne fait pas mieux. Il s?est contenté de faire venir de jeunes ouvriers «sans aucune qualification qu?il paye entre 500 et 1 000 DA /jour» et a délégué un jeune, qui se dit architecte, pour s?occuper du suivi des travaux de démolition, de décapage et de colmatage des brèches. Dépassé par la charge de travail et le courroux des habitants, cet assistant confie : «Le bureau d?études est chargé de la réhabilitation de pas moins de 44 immeubles à Alger. Ce qui est impossible car chaque bâtisse a ses problèmes spécifiques qu?il faut étudier au cas par cas pour ensuite trouver la solution adéquate.» Concernant la réparation des bâtiments en question, cet assistant n?y va pas par quatre chemins : «Il faut une étude complexe sur les trois immeubles classés orange 3 et orange 4. Laquelle étude doit englober les côtés technique, économique et sociologique et ce, avant les réparations, ce qui n?a pas été fait par le bureau d?études.» Contactée par téléphone, la responsable de ce chantier au niveau de l?Opgi , Brossette de Hussein Dey, réfute les déclarations des habitants de ce quartier et celles de l?assistant de l?entrepreneur en précisant que «tout a été fait dans les normes. Une étude approfondie des immeubles a été menée avant le lancement des travaux et approuvée par le CTC». Notre interlocutrice a promis la convocation des deux parties, à savoir l?entreprise et le bureau d?études, pour explication.