Rencontre n Mme Louisa Hanoune a animé, hier, une conférence de presse pour faire le bilan de restructuration en cours, de son parti et aborder, comme de coutume, plusieurs points économiques, sociaux et politiques. La SG du Parti des travailleurs a brossé un tableau noir de la situation du pays «livré à l?appétit des multinationales et au diktat des ONG qui représentent des intérêts d?organisations internationales comme la Banque mondiale». Il faut savoir, dit-elle, que 70 projets que ces organisations parrainent sont à la charge de cette banque». Leur supranationalité inquiète le numéro un du PT d?autant que les ONG constituent «un danger pour des institutions comme l?APN». Les autres dossiers qui font l?actualité tels que la grève des enseignants, l?investissement, la privatisation, la corruption?, n?ont pas échappé au réquisitoire de la SG du PT. Dans cet ordre d?idées, elle estime que la grève des enseignants est une action légitime. Et d?interpeller la tutelle pour qu?elle cesse de répondre par des menaces aux préoccupations des grévistes. «La grève est un droit constitutionnel», martèlera-t-elle en affirmant que celle déclenchée par les enseignants a été bien suivie, contrairement à ce qui a été annoncé officiellement. Soucieuse de la situation future de la Fonction publique, elle affirme que «la démarche actuelle du gouvernant viderait systématiquement les caisses de l?Etat, ce qui mettra ce secteur public dans une difficulté financière inextricable». Visiblement choquée par la sortie médiatique du secrétaire général du ministère de l?Agriculture au sujet de la privatisation de 500 ha de terres agricoles situées dans le Sud algérien et les Hauts-Plateaux, Mme Hanoune s?insurge «contre cette pratique désastreuse qui tombera tel un couperet sur les agriculteurs». «Alors que la loi sur le foncier agricole n?a même pas été présentée au Parlement, les responsables anticipent son application», s?est-elle indignée. Par ailleurs, et à propos de la loi sur la corruption, elle refuse l?adoption par son parti d?une loi importée. Pour le PT, les amendements à la loi de 1997 auraient pu suffire. A quoi servent l?APN et la justice si aujourd?hui, on se trouve devant des lois comme celle de la corruption, imposée de l?extérieur ?», s?est-elle interrogée. Enfin, la défiscalisation, sur cinq ans, des repreneurs nationaux, comme l'a affirmé récemment au forum de l?Entv, M. Temmar, a beaucoup intrigué Louisa Hanoune qui a tenu à rappeler que les «repreneurs ne sont intéressés que par le foncier industriel».