Le festival national de la poésie féminine s'est achevé mercredi à Biskra, après quatre jours d?intenses activités au cours desquels plusieurs dizaines de poétesses se sont succédé à la tribune déclamant des vers tant en arabe classique que dans un parler populaire. Des poétesses de Jordanie, de Syrie, d?Espagne et de Chine ont également donné lecture de poèmes lors de ce festival en marge duquel une série de conférences débats ont été organisées pour analyser l?histoire de la littérature féminine et mettre en lumière certaines des plus illustres poétesses. Dans une communication intitulée «exemples de poétesses algériennes», le Dr Nour El-Houda Boukhalfa a estimé que nombre de poétesses ont réussi «le périlleux exercice d?équilibre entre leurs sentiments impétueux et les freins de l?intellectuelle, et à traduire avec succès les souffrances liées au statut d?étrangère», pour celles vivant en exil. Analysant la vie et l??uvre de feu Zoulikha Saoudi à qui a été dédié le festival, le chercheur Cheribet Ahmed Cheribet a relevé que la défunte, qui n?a vécu que 29 ans, a réussi, en dépit de seulement 14 ans d?écriture, à s?affirmer en notoriété incontestée dans le monde de la littérature où elle a défendu avec force et art les Droits de la femme, en procédant d?une analyse profonde des choses et de la société. Deux poétesses espagnoles ont estimé que la rencontre «dans le même espace d?artistes de pays aussi divers favorise les échanges fructueux».