Après l?audience chaotique de dimanche dernier, le procès de Saddam Hussein reprend, aujourd?hui, mercredi, en l'absence de la moitié des accusés, dont l'ancien président irakien, et des avocats de la défense. Dans un communiqué publié quelques heures avant la reprise du procès, le comité de défense du président déchu réclame le transfert du procès dans un pays qui offre plus de sécurité. Le comité exige que le juge Raouf Rachid Abdel Rahmane «soit révoqué et cesse de s'occuper de tout ce qui concerne les accusés car il manifeste de l'hostilité à leur égard». Les avocats de la défense certifient que «le nouveau juge s?est montré hostile, extrémiste et partial dans la façon de traiter nos clients et leurs avocats». Ils réclament, en outre, la révocation du procureur général «car il manifeste de l'hostilité à l'égard des accusés», en ayant déclaré à plusieurs reprises, selon le communiqué, que Saddam Hussein «serait condamné à mort». Ils soulignent, à ce propos, ne pas vouloir «participer à un procès où le verdict est déjà pris». Le Comité annonce qu'il a décidé à l'unanimité de ses membres de boycotterale procès et de ne pas y participer jusqu'à ce que ses demandes soient prises en compte. Il réclame également qu'une «protection effective soit fournie aux avocats et à leurs familles et que les gouvernements américain et irakien s'engagent à les protéger». Le Comité demande, en outre, que «toutes les mesures prises lors de l'audience de dimanche dernier soient levées, faisant notamment référence au fait que des accusés ont été expulsés et que le juge a indiqué que la défense ne serait pas libre de regagner le tribunal s'ils sortaient en groupe. Enfin, les avocats de la défense affirment qu'ils «sont convaincus de l'illégalité du procès» et déclarent que «Saddam Hussein demeure le président légal» de l'Irak.