Saddam Hussein a été expulsé du tribunal par le nouveau juge peu après la reprise, lundi, du procès de l'ancien président irakien dans l'affaire Anfal. L'expulsion de l'ancien président irakien, pour la seconde fois en une semaine, est intervenue après qu'il eut agité un document jaune en déclarant au nouveau juge qu'il avait «une demande à formuler». «Je ne veux plus rester dans cette cage», a dit Saddam Hussein en faisant référence à la salle d'audience. «Je suis le juge et je préside ici», a rétorqué le juge. «C'est moi qui décide de votre présence», a-t-il ajouté, demandant aux gardes de l'évacuer hors de la cour. Au cours de la dixième journée d'audience tenue mercredi, le juge avait expulsé l'ancien président irakien, entraînant le retrait des avocats de la défense du tribunal. Le procès dans l'affaire Anfal a été, rappelle-t-on, ouvert le 21 août, et a connu jusqu'ici sept audiences consacrées à la lecture de l'acte d'accusation et aux premiers témoignages à charge, décrivant les bombardements chimiques de villages kurdes. «Le comité de défense ne reconnaîtra pas la légitimité de cette cour et les décisions prises sur mesure par les forces occupantes», a déclaré Me Doulaïmi, l'un des avocats de Saddam, qui a affirmé qu'il ne s'agit pas de tel ou tel juge, mais de la légitimité et du manque d'objectivité de la cour chargée de juger l'ancien président irakien et ses co-accusés.