Objectif n C?est hier, à l?hôtel El-Aurassi, que les ateliers devaient plancher, en fin de journée, pour dégager les entreprises bénéficiaires du programme MEDA II. El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l?Enseignement professionnels, a expliqué que «six ateliers techniques sont mis en place pour sélectionner les entreprises publiques prioritaires dans le cadre du projet d?appui à la mise à niveau du système de formation professionnelle en Algérie». 80 entreprises sont concernées par ce programme, soit 86 000 travailleurs au total. 4 000 travailleurs seront formés sur fonds MEDA II et les 82 000 autres sur fonds nationaux : financés par le Fonds national du développement de l?apprentissage et formation continue (Fnac). Selon le ministre de la Formation professionnelle, «l?Algérie doit promouvoir son produit. Pour ce faire une mise à niveau des ressources humaines est nécessaire au sein des différents secteurs relevant du public et du privé». A ce propos, il avancera : «Dans les prochains jours, c?est le secteur privé qui sera concerné. 2,5 millions d?euros seront dégagés à cet effet.» Pour sa part, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, posera la question de savoir comment arriver à rendre nos entreprises concurrentielles dans le contexte actuel de l?ouverture de l?économie et comment réduire le chômage en créant des postes d?emploi. Il dira que «la main-d??uvre nationale a besoin d?être formée». Une doléance faite par les opérateurs économiques. «L?Algérie a besoin de gens formés dans les métiers de maçon, plombier, plâtrier, etc.» Il soulignera : «La règle générale imposée par l?Etat, dans le cadre de la privatisation, est de préserver les postes d?emploi, de maintenir la main-d??uvre, mais que cela ne se fasse pas au détriment de la bonne santé et de la survie de l?entreprise dans le contexte de l?ouverture du marché». Enfin, s?agissant du chômage, le ministre du Travail terminera sur une note d?optimisme, en indiquant qu?«une série de mesures incitatives vont arriver pour la création de l?emploi». Il est utile de rappeler que la journée d?hier entre dans le cadre de la mise en ?uvre de la convention signée, le 15 août 2005, à Djenan El-Mithaq, entre l?Institut national de la productivité et du développement industriel (Inped) et le bureau d?études français Demos. Ce programme intervient dans le cadre des accords de l?Algérie avec l?Union européenne, en vigueur depuis septembre 2005. Toutefois, «à ce jour, aucune évaluation n?a été faite sur le programme MEDA I» ont dénoncé certains participants.