Constat n La stagnation des eaux de pluie entrave l'activité de près de 3 000 agriculteurs exploitant plus de 15 000 hectares de la superficie agricole utile. C?est au niveau des plaines, des communes d'El-Hadjar, d?Oued El-Aneb et d?El-Bouni que ces eaux stagnent. La prise en charge des opérations d'évacuation des eaux de pluie par le biais de l'installation d'un réseau approprié qui permettrait, d'une part, de mettre un terme à l'irrigation anarchique, et d'autre part, de protéger ces plaines irriguées par le passé à partir des oueds, constitue, de ce fait, l'une des priorités à concrétiser. Ce réseau permettra, en outre, de réorganiser les cours des oueds qui ont été pollués ces dernières années par les eaux usées et les rejets des unités industrielles, portant un grave préjudice aux plaines et terres agricoles. La pollution des eaux d'irrigation, qui est, par ailleurs, l'autre problème auquel sont confrontés les agriculteurs, est prise en charge par ce plan qui vise l'éradication des sources de pollution et la protection des ressources hydriques souterraines dans les plaines basses de la wilaya d?Annaba, notamment. Le plan de développement agricole, en cours de réalisation dans la wilaya d?Annaba, financé par le Fonds national de régulation et du développement agricole (Fnrda), vise notamment le développement de l'arboriculture et particulièrement les agrumes ainsi que la réhabilitation de l'agriculture sous serre avec la maîtrise des opérations d'irrigation, par le biais de la création de retenues collinaires et de petits barrages à travers plusieurs zones ciblées par ce plan. Parmi les autres objectifs de ce plan figurent également la reconsidération et l'organisation de certaines activités agricoles, tel l'élevage de vaches laitières, et des structures de production agricole qui dépendaient par le passé des fermes, conformément à la loi portant réorganisation des Exploitations agricoles collectives (EAC). Selon le directeur des services agricoles de la wilaya d?Annaba, les efforts sont actuellement axés sur la modernisation des techniques agricoles qui permettraient d'améliorer la production de lait, compte tenu des potentialités (fourrages, ressources hydriques, etc.) que recèle la région, lesquelles favorisent l'épanouissement de cette activité. Ce plan, devant être entamé avant la fin du premier trimestre 2006, porte en outre sur le développement des cultures industrielles par l'extension des superficies productives de tomates et le lancement des campagnes de plantation de tabac et de coton, des activités favorisées par le climat de la région.