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Une ville, une histoire
Le sorcier de la rue de la Lyre (1re partie)
Publié dans Info Soir le 27 - 02 - 2006

Exode n A la population d?origine se sont ajoutées des dizaines de familles que la misère a chassées, à l?orée du XXe siècle, des campagnes?
L?agression coloniale du 5 juillet 1830 devait changer le visage d?Alger : la petite ville blanche, perchée sur sa colline et entourée de remparts, allait éclater.
C?est d?abord le centre historique d?Alger qui est détruit pour permettre à l?armée d?occupation de s?installer. Puis des percées sont effectuées dans La Casbah, avec les rues Randon et de la Lyre, qui vont constituer, pendant longtemps, le centre de la ville.
Puis c?est la Basse Casbah qui reçoit le coup de grâce : des dizaines de maisons sont détruites pour céder la place à la place d?Armes, devenue par la suite place du Gouvernement et aujourd?hui place des Martyrs.
Les années suivantes, la ville va sortir de ses remparts et déborder de tous les côtés. Des maisons, mais aussi des mosquées et des sanctuaires séculaires, sont détruits à jamais et aujourd?hui seuls des noms sont restés. C?est le cas du mausolée de Sidi Ali Zouaoui, du côté de la rue Larbi-Ben-M?hidi (ex-rue d?Isly) où se trouvait une fontaine, conservée dans un magasin de la rue. C?est aussi le cas de Sidi Djam?i, en face de l?entrée inférieure du jardin de Prague (ex-Marengo),à Bab El-Oued. L?édifice religieux, très vénéré des Algérois, a été affecté à la gendarmerie avant d?être remis aux domaines par le service des ponts et chaussées ; il a été occupé par la suite par les moines trappistes qui l?ont appelé «le petit Staouéli», puis détruit.
Sans oublier les mosquées détruites, transformées en hangars ou en églises, comme ce fut le cas de la mosquée Ketchaoua, devenue cathédrale. Des monuments historiques ont été détruits à jamais, privant aujourd?hui les Algérois et les Algériens d?un pan important de leur histoire.
Si la plupart des Français de l?époque ont approuvé ces destructions qui leur permettaient de se construire une ville à leur mesure, il s?est élevé des voix pour dénoncer ce massacre. On citera le cri de révolte de l?historien Berbrugger, scandalisé par le comportement des autorités coloniales.
Voici ce qu?il écrit en 1854 dans le journal L?Akhbar : «L?Alger musulman que nous avons trouvé en 1830 achève de s?en aller par morceaux, sous les yeux indifférents de la foule européenne. L?alignement l?éventre et le perce à jour, les procès-verbaux pour cause de sécurité publique l?abattent en détail. Le flot envahissant de notre population, avec ses habitudes antipathiques à l?architecture indigène, l?efface ou du moins l?altère profondément, partout où il peut l?atteindre. Une curiosité mauresque sera, avant un quart de siècle, une curiosité aussi rare pour les habitants d?Alger que pour les touristes européens.»
Effectivement, au début du XXe siècle, il ne restera plus que La Casbah pour témoigner de l?époque précoloniale. Et encore, elle sera grignotée constamment dans ses parties basses par la «ville européenne» qui ne cessera de détruire maisons et édifices.
C?est dans La Casbah et ses environs immédiats que se réfugiera la population algérienne, spoliée de sa ville et de son pays, refoulée, humiliée?
A la population d?origine se sont ajoutées des dizaines de familles que la misère a chassées, à l?orée du XXe siècle, des campagnes? (à suivre...)


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