Evaluation n C'est ce qu'a révélé Amar Tou, qui a affirmé, par ailleurs, que le taux de mortalité dû aux maladies non transmissibles représente 59 %. Ces chiffres ont été donnés, hier, par le ministre de la Santé et de la Population lors de l'installation officielle, à laquelle il a procédé avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Commission consultative hospitalo-universitaire nationale (Cchun). L'objectif de cette dernière étant de promouvoir la recherche en santé universitaire afin d'améliorer l'état général de la santé publique. Elle regroupe aussi bien les praticiens de la santé que les enseignants-chercheurs qui y trouveront un «espace de réflexion, de discussion et de proposition». Le ministre de l'Enseignement supérieur a relevé, lors de la cérémonie d'installation, que ce comité assurera l'efficacité des activités sanitaires et universitaires au sein des structures concernées. «Dans un souci de transparence et un objectif d'évaluation périodique des activités de soins et de formation, elle est appelée à formuler les critères d'appréciation des activités des services hospitalo-universitaires», a souligné M. Harraoubia. En outre, la Cchun, précise-t-il, compte assurer la formation graduée et postgraduée et veiller à son amélioration permanente. Il a, par ailleurs, énuméré les missions de la commission telles que définies par les textes. Ce dispositif peut être consulté sur divers volets de l'activité hospitalo-universitaire, tels les programmes de formation en sciences médicales, le recyclage des spécialistes en la matière ainsi que la définition des normes d'habilitation des structures hospitalo-universitaires. «Cette spécialité qui était, il y a quelques années, parmi les disciplines les mieux encadrées et disposant de nombreux professeurs de notoriété, connaît actuellement un certain ralentissement du potentiel scientifique», a souligné le conférencier. Et pour remédier à cette situation, les membres de la Cchun devraient réfléchir sur les mécanismes à mettre en ?uvre pour freiner ce dysfonctionnement, étant donné que les moyens matériels sont disponibles devant l'absence de praticiens spécialisés. De son côté, Amar Tou a mis l'accent sur le déficit en praticiens dans certaines spécialités, notamment en gynécologie obstétrique, en réanimation et en anesthésie. «Nous formons 1 000 spécialistes par an et nous n'arrivons pas à répondre à tous les besoins. Des établissements suréquipés ont attendu deux ans avant d'être pourvus en spécialistes», a-t-il affirmé.