Débat n Cette problématique a été au centre des communications de la première journée du 2e Congrès maghrébin, organisé depuis hier par le Collège national des experts-architectes, à l?hôtel Hilton. C?est surtout l?aspect sismique qui a été débattu, hier, par les participants au congrès intitulé «L?Avenir des villes nouvelles et leur impact. Mythe ou réalité». Il a été relevé que «tout le littoral est une zone sismique, néanmoins cela ne veut, en aucun cas, dire qu?il y a danger», a noté Abdelhakim Ayadi, directeur de recherche au Craag. Il ajoutera : «La question est de savoir comment on a construit ? Est-ce qu?on a respecté les normes antisismiques ?» Il faut dire que, selon ce chercheur, le séisme de magnitude la plus élevée dans l?histoire des séismes ayant frappé l?Algérie est de 7,3 sur l?échelle de Richter, donc il serait judicieux de construire selon le seuil de 7,5. Or, pour le cas de la ville nouvelle de Sidi Abdallah, qui a suscité une polémique ces derniers jours, ledit directeur au niveau du Craag a expliqué qu?«on ne peut dire que Sidi Abdallah est construite sur une faille. Effectivement, il y a une faille à Mahelma, mais cela ne signifie nullement qu?il y a danger». Il faut souligner qu?aucune étude à cet effet n?a été réalisée par le Craag, selon les interventions de ce spécialiste et celle du premier architecte de cette nouvelle ville, Jean-Jacques Deluz, de l?Agence nationale de l?aménagement de Sidi Abdallah. Ce dernier a axé son intervention sur l?opposition entre le concept de «ville dessinée» et celui de «ville gérée». Il est revenu, aussi, sur la notion de quartier qui est «la clé du phénomène d?identification». Pour dire, enfin, que plusieurs facteurs ont contribué à ce qu?il a appelé «un échec apparent», en parlant de cette nouvelle ville, notamment «l?absence de statut juridique, de financement, la lenteur bureaucratique, le manque de coordination, l?absence de politique foncière, la réalisation d?habitat spontané et le lancement d?opération qui échappe à la maîtrise, tel le cyberparc». En tout état de cause, les intervenants sont unanimes quant à «l?absence de coordination» dans la réalisation de ces projets. «On n?a pas retenu les leçons du passé», s?accordaient-ils à dire. L?organisme, qui sera chargé de l?aménagement de ces nouvelles villes, n?a pas encore vu le jour. A ce propos, Abdelkader Benhadjoudja, chef de cabinet du ministère de l?Aménagement du territoire et de l?Environnement a affirmé que le décret sur la création de cet organisme dont le statut n?est pas encore déterminé sera élaboré dans les jours à venir. Il ajoutera : «Il y a, également, le projet d?une nouvelle ville au sud : Méniâ.»