Marchant sur les pas de son père, ancien gardien du phare de cap Caxine, Hamid Chaâlal vit au rythme de cet établissement pas comme les autres. Ainsi, quand la ville s?endort, c?est lui qui veille sur la côte algéroise. Faisant partie d?une équipe de trois gardiens, M. Chaâlal passe 24 heures d?affilée à s?occuper du phare sous tous ses aspects. «Entretien du phare et du matériel, surveillance des fonctions jusqu?au matin, c?est ma mission», dit-il. Une mission qu?il mène à bien, au regard de l?aspect impeccable de l?établissement et du matériel. Invités à monter en sa compagnie jusqu?au sommet du phare, il nous demande de ne pas nous appuyer sur la rampe d?escalier et surtout de ne pas toucher au cuivre qui la recouvre. «Pour ne pas laisser des traces de mains», dit-il. Durant la visite, on en apprendra un peu plus sur la personnalité du gardien du phare en remarquant la propreté des lieux. M. Chaâlal, réservé et presque gêné d?être sous les feux de la rampe, préfère parler du phare qui lui «colle à la peau». «Quand je ne travaille pas, je ne peux m?empêcher de penser au phare. C?est durant le congé que je me rends compte que mon rythme de vie est réglé sur celui du phare», dit-il. Même ses enfants ont «chopé» le virus. «S?il y a une coupure de courant dans la commune, ils viennent rapidement m?en informer. Ils surveillent tout ce qui touche au phare», fait-il remarquer. Et quand on apprend que M. Chaâlal et sa famille vivent dans une maison accolée au phare, on comprend que cet établissement compte beaucoup pour eux.