Apport n Djazaïr 2003 a constitué un starter qui a contribué à la relance du 4e art. Le Festival national du théâtre professionnel revient, cette année, du 25 mai au 3 juin, avec un décret d?institutionnalisation, un commissaire général ? M?hamed Benguettaf, directeur du TNA ? et un programme d?action, pour que les planches vibrent à nouveau. C?est l?espoir pour certains, parce qu?il s?agit, pour eux, d?une renaissance du théâtre, un renouveau tant attendu, alors que d?autres, sceptiques, affichent une position mitigée. En fait, ce qu?il faut retenir, c?est que le théâtre, en tant que pratique, ne cesse de gagner du terrain ; après le net recul enregistré lors de la dernière décennie, les institutions, les coopératives indépendantes et même le mouvement associatif semblent, et cela depuis quelques années, se remettre progressivement au travail, et le public ? même s?il n?est pas nombreux ? commence à renouer peu à peu avec la scène. C?est grâce à Djazaïr 2003, l?Année de l?Algérie en France, un événement starter, qu?a eu lieu la relance du théâtre, une nouvelle ébauche qui s?est traduite, qui, peu à peu, s?est dessinée et a pris des proportions de plus en plus appréciables puisque le Théâtre national algérien (TNA) s?est engagé, depuis trois ans, dans une action consistant à mettre en place une programmation régulière ; des représentations théâtrales sont programmées pratiquement chaque jour, y compris au Mougar et à Ibn Zeydoun, d?où l?élargissement du champ d?activité. Cela se fait cependant de manière épisodique. Toutefois, d?une manière comme d?une autre, le théâtre semble retrouver sa place dans le paysage culturel, de même que le théâtre pour enfants que nombre de localités régionales pratiquent grâce au mouvement associatif. Le but de ces nombreuses actions consiste à initier les enfants au 4e art et, du coup, assurer la relève. Viennent s?ajouter à cela les préoccupations formulées par les professionnels du théâtre et les instances concernées, à l?instar du ministère de la Culture. Toutes ces préoccupations se sont soldées par des séminaires et des journées d?étude autour du théâtre, en vue d?aboutir à des résolutions et des orientations permettant ainsi son renouveau. Même si l?on est encore au stade de la réflexion, du débat, des rencontres et des interrogations, il se trouve que cet intérêt porté aussi bien par les uns que par les autres sur le théâtre semble constituer un bon présage concernant l?avenir du 4e art. Seulement, il est essentiel de conjuguer les efforts pour s?assurer un meilleur rendement. L?interaction entre les propositions de différents bords aident à mieux redéfinir la pratique théâtrale et à l?inscrire dans le renouveau.