Objectifs n La wilaya de Tizi Ouzou s?apprête à célébrer le 16e anniversaire du Printemps berbère, qui coïncide avec le 20 avril. Dans le cadre des festivités prévues pour l?occasion, le Club scientifique de la langue et de la culture amazighes organise les 12 et 13 du mois en cours des journées d?étude sur le thèmes «La question de tamazight dans la Constitution et les institutions algériennes : entre discours et pratique». A cet effet, les organisateurs qui veulent faire de ces deux journées «un espace de débat et de réflexion» ont prévu une série de communications animées au niveau de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, par des universitaires. Conférences dont le coup d?envoi sera donné par le directeur de la culture, Ould Ali El-Hadi qui parlera de «l?évolution de l?enseignement de tamazight en Kabylie depuis les accords d?avril 1995».Pour rappel, c?est le 22 avril 1995, sous le mandat du Président Liamine Zeroual qu?ont été signés des accords qui ont porté notamment sur la reconnaissance, dans la Constitution, tamazight comme composante de l?identité nationale (et c?était un pas historique que l?Etat a fait) et l?introduction de l?enseignement de la langue amazighe dans les écoles. La conférence de M. Ould Ali, qui aura lieu le 12 avril à 10h, sera suivie de celle d?El-Hachemi Assad, directeur au HCA et qui portera sur «le cadre institutionnel pour la réhabilitation de l?amazighité en Algérie».Dans l?après-midi, Saïd Chemakh, universitaire, parlera de l?«aménagement de statut et aménagement de corpus le cas du berbère en Algérie», son confrère Madjid Sadeg évoquera les «fonctions du langage». Pour la seconde journée, Abderazak Dourari, Sadek Akrour et Mohamed-Lakhdar Maougal se relayeront pour aborder, respectivement «Tamazight langue nationale, une révolution linguistique et culturelle», «Le volet identitaire après la constitutionalisation de tamazight comme langue nationale en Algérie» et «La nationalité linguistique, mythes et réalités». Dans l?après-midi, Abdelkader Kacher, juriste, donnera une communication intitulée «Tamazight nationalisée, et après ?» et les deux journées d?étude seront clôturées par une conférence qui sera animée par Belaïd Abrika, universitaire et porte-parole des ârchs pour la mise en ?uvre de la plate-forme d?El-Kseur, dans le cadre du dialogue avec le chef du gouvernement. Abrika parlera de «La place de la langue amazighe en Algérie, enjeux et réalités».Après les accords d?avril 1995, l?Etat a fait un deuxième pas, très important, pour la reconnaissance de tamazight, en mars 2002 lorsque le président Bouteflika a pris la décision de la décréter langue nationale.