Résumé de la 14e partie n Le face-à-face entre la journaliste Pat et le sénateur Abigail Jennings commence. La glace est vite rompue? Mais vous avez été élue Miss Etat de New York. Vous ne pouvez l'ignorer. ? Vraiment ? Les yeux extraordinaires étincelèrent. Savez-vous que peu après la mort de Willard, une feuille de chou a publié une photo de moi prise lorsque j'ai été élue Miss Etat de New York avec la légende ?Et votre véritable récompense est-elle de représenter le Sud au Congrès ??. Le gouverneur a failli changer d'avis et ne pas me permettre de terminer le mandat de Willard. Il a fallu que Jack Kennedy le persuade que j'avais travaillé aux côtés de mon mari depuis le jour de son élection. Si Jack n'avait pas été si influent, je ne serais pas ici aujourd'hui. Non, merci, Pat Traymore. Pas de photos de reine de beauté. Commencez votre émission à l'époque où j'étais en dernière année à l'université de Richmond, mariée depuis peu à Willard, et où je l'aidais à faire campagne pour son premier siège au Congrès. C'est là qu'a commencé ma vie.» Vous ne pouvez effacer les vingt premières années de votre vie, songea Pat. Et pourquoi le faire? A voix haute, elle suggéra : «J'ai retrouvé une photo de vous enfant devant votre maison natale, à Apple Junction. C'est le genre d'image du passé que j'aimerais utiliser. ? Pat, je n?ai jamais dit que c'était ma maison natale. J'ai dit que j'y avais vécu. En réalité, ma mère était la femme de charge de la famille Saunders et nous logions dans un petit appartement, à l'arrière de leur maison. Je vous en prie, n'oubliez pas que je suis sénateur de Virginie. La famille Jennings a occupé une position importante à Tidewater, en Virginie, depuis la bataille de Jamestown. Ma belle-mère m'a toujours appelée l'épouse yankee de Willard. Il m'a fallu fournir des efforts considérables pour que l'on m'accepte comme une Jennings de Virginie et que l'on oublie Abigail Foster de l'Etat de New York. Laissons les choses telles qu'elles sont, voulez-vous ?» On frappa à la porte. Un homme à l'air sérieux, le visage ovale, âgé d'une trentaine d'années, entra ; il était vêtu d'un costume gris finement rayé qui accentuait la minceur de sa silhouette. Des cheveux blonds clairsemés, soigneusement coiffés sur le sommet de son crâne, ne parvenaient pas à dissimuler un début de calvitie. Des lunettes sans monture lui donnaient encore davantage l'apparence d'un homme mûr. «Sénateur, dit-il, le vote va bientôt commencer, le quart vient de sonner.» Le sénateur se leva brusquement. «Pat, je suis désolée. Par la même occasion, je vous présente Philip Buckley, mon assistant. Toby et lui ont rassemblé quelques documents à votre intention. Des choses diverses : coupures de presse, lettres, albums de photos, y compris des films d'amateurs. Vous pourriez y jeter un coup d'?il et nous en reparlerons dans les prochains jours.» (à suivre...)