Conditions n L'Iran est prêt à une coopération «maximale» si son dossier nucléaire reste à l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) et n'est pas envoyé au Conseil de sécurité. «Si l'Aiea et le Conseil de sécurité s'engagent à ce que le dossier nucléaire iranien soit examiné par l'agence, nous sommes prêts à une coopération maximale», a déclaré, ce dimanche, Hamid Reza Assefi lors de son point de presse hebdomadaire, retransmis par la télévision d'Etat. «Mais s'ils (les membres du Conseil de sécurité) prennent des mesures radicales, nous prendrons aussi des mesures en conséquence. Si leurs décisions sont raisonnables, nos décisions le seront aussi, si leurs décisions sont radicales, les nôtres le seront aussi», a déclaré M. Assefi, interrogé sur la menace de Téhéran de suspendre sa coopération avec l'Aiea. «La question de la suspension de l'enrichissement n'est plus à l'ordre du jour», a ajouté M. Assefi. «Je conseille aux participants à la réunion de Paris de ne pas utiliser le langage de la force et de la menace car cela ne donnera pas de résultat», a-t-il dit. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l'Allemagne doivent se retrouver le 2 mai à Paris au niveau des directeurs politiques. Le 9 mai, ce sera au tour des chefs de la diplomatie des six pays de se rencontrer à New York pour examiner la question nucléaire iranienne et tenter d'adopter une démarche commune. Toutefois, l'ambassadeur de Chine auprès des Nations unies a déclaré, hier, qu?une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour contraindre l'Iran à arrêter l'enrichissement de l'uranium pourrait être «dangereuse». «La République islamique d'Iran ne fera pas marche arrière et la question de la suspension de nos activités de recherche en matière d'enrichissement ne se pose pas», a affirmé M. Assefi, en ajoutant que l'Iran désirait trouver un accord pour commencer «l'enrichissement au niveau industriel et étudiait différents plans pour cela». Téhéran fait la distinction entre la recherche en matière d'enrichissement, qu'il a commencée le 10 janvier dernier, et l'enrichissement industriel. Les responsables iraniens ont affirmé vouloir installer quelque 3 000 centrifugeuses d'ici à la fin de l'année iranienne (20 mars 2007), ce qui leur permettra de passer ensuite au stade industriel de l'enrichissement. L'Iran a annoncé le 11 avril avoir fait fonctionner une cascade de 164 centrifugeuses, réussissant à enrichir l'uranium à 3,5%.