La vie de cheikh Mohamed El-Bachir El-Ibrahimi ainsi que son parcours historique, religieux et culturel au service du pays sont au centre d'un séminaire ouvert hier à Bordj Bou-Arréridj. Cette rencontre, troisième du genre, se tient en présence de figures emblématiques de l'Association des oulémas musulmans algériens, d'invités de Syrie et d'Egypte, et d'universitaires. «L'œuvre d'El-Ibrahimi est immense. Elle est symbolisée dans l'éducation islamique, la langue arabe, l'émancipation de la femme, le modernisme de l'islam, la création des écoles coraniques avec ses compagnons de toujours – l'érudit Cheikh Abdelhamid Ben Badis et Cheikh Larbi Tébessi – et bien sûr le combat inlassable pour l'indépendance de son pays», a indiqué le professeur Abderrahmane Chibane, président de l'Association des oulémas musulmans algériens, à l'ouverture des travaux de ce séminaire de deux jours. Parlant de l'association créée le 5 mai 1931, le professeur Chibane a insisté «sur l'importance de l'action du mouvement, prônée par les cheikhs Bachir El-Ibrahimi et Abdelhamid Ben Badis, tant dans les domaines éducatif que politique». Enfin, concernant le volet éducation, l'association, grâce à ses érudits, a insisté, dira-t-il, «sur l'intérêt de l'enseignement de la langue arabe et de l'Islam réformiste dans les écoles libres, ouvertes à travers les grandes villes, la prédication et la vulgarisation de l'histoire nationale».