Résumé de la 11e partie n Ouarda tente de raisonner son fils qui veut épouser Malika. Le jeune homme, qui s'attendait à un soutien inconditionnel, est déçu. Quand il est malheureux et qu'il veut être seul pour réfléchir, il sort de son quartier, trop populeux, et descend vers le centre-ville. C'est également populeux, mais, là, au moins, il ne connaît pas les gens, donc il ne risque pas d'être accosté ; et il y a des jardins publics où on peut, à l'ombre d'un platane ou d'un bougainvillier, rêvasser... Il marche donc longtemps, avant d'arriver dans un jardin public. Par chance, il n'y a pas beaucoup de monde et il peut se retirer pour penser à ce qui lui arrive. Ainsi donc, il n'y a rien à attendre de sa mère ! Certes, elle ne lui a pas dit qu'elle ne l'aiderait pas ou qu'elle n'irait pas demander la main de la jeune fille, mais elle lui a fait comprendre que cette idée de mariage n'était pas bonne. Il n'a pas d'argent, a-t-elle dit. Sa mère, son père, ses frères, tous les gens qu'il connaît ne pensent qu'à l'argent ! Ils n'ont que ce mot à la bouche, comme si l'argent était aussi indispensable que l'eau que l'on boit ou que l'air que l'on respire ! L'argent, il en aura plus tard, quand il travaillera, quand il deviendra un grand médecin... Il le jettera par les fenêtres, il le distribuera aux malheureux, il le brûlera dans sa cheminée... Il n'y a pas que l'argent dans la vie : il y a avant tout l'amour, il y a la tendresse et l'innocence... S'il veut épouser Malika, c'est parce qu'avant tout il l'aime ! Il aurait attendu encore quelques années, mais ce départ à l'étranger précipite les choses : s'il ne la retient pas d'une façon ou d'une autre, elle risque de lui échapper ! Sa mère l'incite à abandonner son projet, mais lui, il y tiendra tant qu'il aura l'accord de Malika. Et si Ouarda refuse d'aller demander sa main, il ira lui-même ! Lui si timide d'habitude, a déjà préparé les mots qu'il dira aux parents de la jeune fille. «J'aime votre fille et je veux l'épouser ! Je ne suis pas riche, mais je lui donnerai un bien plus précieux que l'argent : mon amour !» Il leur dira aussi : «Vous pouvez partir tranquilles à l'étranger, je m'occuperai de votre fille ! Je la protégerai, elle ne manquera de rien...» Ses études ? Elle les poursuivra bien sûr et elle fera, selon leur vœu, médecine : ils exerceront plus tard ensemble, à l'hôpital ou dans un cabinet qu'ils achèteront. Mais cette assurance, l'aura-t-il, s'il est réellement confronté aux parents de la jeune fille ? Leur tiendra-t-il ce discours ? Il faut que ce soit son père et sa mère qui fassent la demande... Son père et sa mère qui donneront les garanties que les parents de Malika sont en droit de demander... Tout à l'heure, il s'est emporté contre sa mère, il a eu tort : il devra de nouveau solliciter son aide. Mais il ne tentera rien tant que Malika ne lui aura pas dit que ses parents sont favorables à leur mariage. Demain, il a rendez-vous avec la jeune fille... Demain, elle lui fera part de la réaction de ses parents. Ils seront fixés sur leur sort... (à suivre...)