Résumé de la 33e partie n Le vampire de Galgoviek frappe de nouveau : sa nouvelle victime est, cette fois, jeune, elle porte des morsures au cou et à la poitrine. Au début du mois de février 1953, comme Galgoviek a toujours peur et que la police locale n'a aucune piste sérieuse, Varsovie envoie à Lodz deux détectives. Ceux-ci prennent l'enquête en main et une après-midi, alors qu'ils rôdent aux alentours du parc de Galgoviek, ils sont alertés par des cris stridents : «Au secours ! Au secours !» Ils se précipitent et découvrent une jeune fille d'une quinzaine d'années, les vêtements déchirés. Elle vient d'être violée ! «C'est le vampire», pense-t-on aussitôt. Et si elle n'a pas été étranglée et vidée de son sang, c'est parce que le meurtrier n'a pas eu le temps d'agir ! Pressé par l'envie de boire du sang, il a oublié de ligoter et de bâillonner sa victime ! Sur indications de la jeune femme, on procède aussitôt à la recherche du suspect et on finit par l'arrêter. C'est un ouvrier et il est très jeune puisqu'il n'a qu'une vingtaine d'années. La police le presse aussitôt de questions. «Je n'ai tué personne !», proteste-il. Si la police le soupçonne d'être le vampire, c'est parce qu'il avait, au moment de son arrestation, du fil électrique dans la poche. «Je suis maçon, explique-t-il, je l'utilise dans mon travail ! — Tu l'utilises aussi pour attacher tes victimes, les violer puis les assassiner !» En tout cas, il a déjà été condamné pour agressions sexuelles : un obsédé qui n'a pas hésité à recommencer pour satisfaire à un besoin maladif. «Je n'ai tué personne !», continue à clamer l'ouvrier. Il est donc mis en prison et on multiplie les interrogatoires dans l'espoir qu'il avoue. Pour une fois qu'on tient un suspect, on ne va pas le lâcher ! La population et les journalistes, eux, ne croient pas un instant que ce jeune homme soit le vampire tant redouté ! «Il ne répond pas, lit-on dans un journal, à la description traditionnelle du vampire : un aristocrate, grand de taille et maigre, vêtu d'un costume et d'une cape noire, les dents saillantes, tapi dans l'ombre, à la recherche d'une proie à mordre...» L'image est caricaturale, mais c'est vraiment ainsi que la plupart des Polonais, à cette époque, se figuraient les vampires, rejetons du comte Dracula ! La suite va donner raison à ces tenants du vampire traditionnel. Pendant qu'on interroge le jeune ouvrier, un nouveau cadavre, une troisième victime, une jeune fille de dix-sept ans, est retrouvée non loin du parc. Elle est attachée et dénudée comme les autres et elle semble sans vie. Mais dès que les policiers approchent d'elle, elle se met à bouger. Elle est vivante ! On s'empresse de faire venir une ambulance et on l'emmène à l'hôpital où, après avoir reçu des soins, elle revient à elle. (à suivre...)