Conséquences Les jeux traditionnels ont cédé le terrain à d?autres modernes depuis que la parabole et de Internet ont changé le comportement de l?enfant algérien. La marelle, les osselets, le jeu de cache-cache et saute-mouton, pour ne citer que les plus connus, ont disparu de la scène et comme la nature ? de l?enfant ? a horreur du vide, ils ont été remplacés par des jeux de réseaux téléchargés via Internet comme Half Life, Softcraft et Drive Race qui coûtent cher, contrairement à la première catégorie «archaïque» qui ne coûtait absolument rien. L?absence d?espaces verts, la promiscuité et le changement des mentalités sont autant de facteurs ayant chamboulé «l?ordre social» pour l?enfant. En effet, les chérubins ne voient plus en leur père, leur mère ou leur grand frère la seule référence. Harry Potter, les «guerriers» de Half Life, les pilotes «informatisés» de Formule 1 sont désormais leurs héros? D?Oran à Annaba, d?Alger à Tamanrasset, évidemment par la grâce de jeux venus d?un ciel bourré de satellites. Aujourd?hui, le succès grandissant des jeux en réseau reste lié, pour une bonne part, à la volonté de l?enfant de se prendre lui-même en charge, de choisir lui-même ses amis et ses ennemis et enfin de se préparer à éviter une confrontation avec des aînés donneurs de leçons, des adultes tenus à l?écart de toute idéalisation. Il est utile aussi de mettre l?accent sur l?affirmation répétée que les épreuves ne peuvent être surmontées que par la cohérence du groupe (l?enfant choisit ses amis en fonction de leur aptitude au jeu) et la reconnaissance des compétences de chacun, même et surtout si celles-ci apparaissent d?abord comme de simples manies individuelles. Dans un monde où les repères de la génération précédente semblent souvent peu utiles face au renouvellement permanent des problèmes posés, les enfants tâtonnent et construisent dans le même mouvement leur monde intérieur et le monde social qui sera le nôtre demain.