Une petite défaite, face à l'ancien colon portugais, un match nul contre le Mexique, et pourquoi pas une victoire, aujourd'hui, face à l'Iran. C'est le rêve de l'Angola, l'autre représentant africain dans cette Coupe du monde qu'abrite l'Allemagne depuis une douzaine de jours. Ironie de l'histoire, la Côte d'Ivoire, la sélection qu'on attendait le plus dans cette compétition jouera le même jour, mais tout en étant déjà éliminée, comme le Togo d'ailleurs. La Côte d'Ivoire affrontera la Serbie-et-Monténégro pour l'honneur, mais sans sa vedette incontestée Didier Drogba, suspendu pour la circonstance. L'Angola, lui, espère un coup de pouce du Portugal, cette très vieille connaissance, pour battre le Mexique avec deux buts d'écart au moment où lui s'arrangera pour vaincre l'orgueilleuse Iran par le même écart. Dans ce cas, les portes du paradis s'ouvriront à ce riche pays pétrolier d'Afrique dont le nombre de licenciés est de 4 270 (pour 276 clubs), soit 35 fois moins que l'Algérie et 100 fois moins que l'Allemagne, pays organisateur de la Coupe du monde-2006. L'Angola, un pays dont la fédération est née en 1979, lorsque l'Algérie se distinguait aux Jeux méditerranéens de Split, dans l'Ex-Yougoslavie et à la veille de ce que sera son époque faste (1980 -1990). L'Angola qui disputa son premier match officiel le 1er juin 1977 en prenant le meilleur face à Cuba (1 - 0), à l'époque des révolutionnaires, et au moment où l'Algérie adoptait la réforme sportive qui portera ses fruits quelques années seulement après. Mais que de chemins parcourus depuis. L'Angola, le pays des palancas negras, cette antilope en voie d'extinction que l'on trouve nulle part au monde que dans cette contrée, s'était qualifié dans le groupe de l'Algérie et du Nigeria. Ce fut d'ailleurs notre premier adversaire en éliminatoires qui nous imposa un nul à Annaba (0 - 0) avec l'aide d'un arbitre tunisien avant qu'il nous batte à Luanda quelques mois après. Le grand Nigeria est, lui aussi, passé à la trappe en subissant le même sort que l'Algérie (nul et victoire à Luanda 1- 0). C'est dire que la place qu'il occupe aujourd'hui en Allemagne n'est pas usurpée et qu'il a tous les droits de rêver de passer le premier tour. L'Angola, dont l'Etat est derrière et même le peuple qui, grâce à une vaste campagne d'aide (Eu accredito en portugais, je crois, en français), la sélection a reçu un chèque de 97 000 dollars après sa qualification au Mondial. Alors rêve Angola, rêve !