Classement n Le vice-président de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie a rappelé, lundi, que «l'Ouest est la région du pays où ont été enregistrées les plus grosses saisies de cannabis». Selon les statistiques qu'il a présentées au cours d'un séminaire organisé à Oran par l'Ecole supérieure des douanes, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drogue et la toxicomanie, 47,79% des saisies de cannabis sont enregistrés dans la région Ouest, suivie du Sud avec un taux de 38,23%, alors qu'à l'Est, ce sont plutôt les plus grosses prises de comprimés psychotropes qui ont été opérées ; cette région enregistre ainsi 78% des saisies de comprimés psychotropes suivie du Centre avec un taux de 13%, a indiqué le même responsable. Cette situation est expliquée, selon M. Abdenouri, «par la proximité de la région avec les sources d'approvisionnement au Maroc, un pays classé par l'ONU premier producteur mondial de cannabis». La prolifération du trafic de cachets psychotropes est, quant à elle, «motivée par le trafic, la faible maîtrise des circuits de distribution de ces produits et l'implication des gérants de certaines pharmacies». Dans ce contexte, M. Abdenouri a rappelé «qu'au cours de l'année dernière, un réseau de trafic de comprimés psychotropes, dans lequel était impliqué un distributeur de produits pharmaceutiques, a été démantelé dans la région Est». Le conférencier a indiqué que le volume des saisies de drogue est en nette évolution par rapport aux années précédentes. Les services chargés de la lutte contre ce fléau (Sûreté nationale, Douanes algériennes et Gendarmerie nationale) ont réussi à saisir, en 2005, 9,6 tonnes de cannabis contre 12,3 en 2004. Les mêmes structures ont réussi, en 2005, à saisir 400 000 comprimés de psychotropes contre 227 000 en 2004. Concernant les drogues dites dures (opium, héroïne et cocaïne), M. Abdenouri a indiqué «qu'elles ont fait une apparition timide en Algérie». «Il existe une réelle volonté politique des pouvoirs publics de lutter efficacement contre le trafic de drogue et la toxicomanie. Un plan directeur de lutte a été élaboré et tous les moyens ont été mis à la disposition de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, placé aujourd'hui sous la tutelle du ministère de la Justice», a indiqué le vice-président de cet organisme. Les travaux de ce séminaire se sont poursuivis par la présentation de plusieurs conférences ayant trait aux dangers des drogues et aux moyens à mettre en œuvre pour lutter efficacement contre la toxicomanie.